Malgré de nombreuses craintes en début de saison et une fiabilité pas toujours idéale, Toro Rosso a marqué des points lors de six des huit premières courses et pointe à une encourageante sixième place. De quoi espérer encore mieux dans un futur proche.
"Jusqu’ici, notre saison est réussie hormis à Bahreïn et au Canada" explique Franz Tost. "Nous avons marqué des points à chacune des autres courses avec au moins une voiture. Nous sommes à la sixième place du classement des constructeurs avec seulement quatre points de retard sur Williams. Notre objectif est la cinquième place et je suis convaincu qu’avec notre voiture et nos deux pilotes, ainsi que nos ingénieurs et le travail fourni par l’équipe, nous pouvons aller la chercher".
"Cela aide de mettre les deux voitures dans les points mais il est également important d’avoir une voiture fiable et de progresser, d’amener des évolutions en espérant que nos adversaires directs ne développent pas leur monoplace aussi vite que nous".
Créée pour faire débuter de jeunes pilotes avant qu’ils n’aillent dans l’équipe de pointe de Red Bull, Toro Rosso semble arriver en fin de cycle avec ce rôle puisque Kvyat et Sainz sont respectivement dans leur quatrième et troisième saison en Formule 1.
"Tout d’abord, un pilote se développe tout seul en Formule 1" tente de justifier Tost. "Ils apprennent de nouvelles choses tous les ans. De plus, on ne sait pas ce qu’il peut se produire chez Red Bull, il pourrait y avoir un accident ou autre. Et pourquoi Red Bull aurait investi autant d’argent pour perdre un pilote dans des circonstances particulières ? Je crois surtout que Red Bull est dans une situation fantastique en ayant quatre très bons pilotes que sont Ricciardo, Verstappen, Kvyat et Sainz".
"Je pense qu’à la fin de la saison, Red Bull décidera de son duo pour l’année prochaine. Concernant les jeunes pilotes, il n’y a pour le moment que Gasly qui puisse piloter une Formule 1. Les autres pilotes junior sont tout simplement trop jeunes, ils roulent en Formule Renault ou en GP3 et il leur faut du temps. Une fois qu’un pilote commence à progresser et si Red Bull est convaincue qu’il a le talent nécessaire pour avoir un futur intéressant, c’est à Red Bull que revient de prendre la décision" conclut-il, en reconnaissant "ne pas savoir si Red Bull accepterait de prêter l’un de ses pilotes à la concurrence".