Force India et Sauber avaient rappelé à plusieurs reprises qu’elles n’étaient pas d’accord avec la distribution des revenus en Formule 1 et, à force de se heurter à l’immobilisme de la FOM, les deux écuries ont fini par porter l’affaire devant l’Union Européenne.
Mais en dépit de la plainte qui vise la société de Bernie Ecclestone, la directrice de Sauber Monisha Kaltenborn pense que le Britannique éprouve de la sympathie pour les petites équipes.
« Il a déjà publiquement exprimé son point de vue et, si je me souviens bien, il a dit souhaiter déchirer certains contrats en cours. Je crois qu’il a aussi affirmé qu’il comprenait notre situation. Je ne peux que vous rappeler ce qu’il a dit dans une interview, où il a déclaré qu’il savait pourquoi nous faisions ça. Nous le lui avons expliqué. »
« Je crois qu’il est très difficile de prédire pourquoi Bernie fait ce qu’il fait. Mais nous avons toujours été très ouverts envers lui et je pense que c’est important. Il sait ce que nous n’avons jamais aimé, et peut-être que nous avons des vues partagées avec Force India sur ce sujet. Nous avons toujours été très transparents et n’avons rien caché quant à ce qui nous dérangeait. »
Mais chez Force India, si on se range bien évidemment derrière Sauber, le directeur adjoint Bob Fernley se montre plus pessimiste.
« La décision a été très difficile à prendre. J’estime que nous avons donné suffisamment d’occasions de nous arranger à l’amiable pendant un moment, au moins 12 mois, mais il n’y a clairement eu aucune volonté d’y parvenir. Nous avons donc dû recourir à un organe indépendant qui a le pouvoir de demander des comptes à tout le monde, et le seul qui puisse le faire est l’Union Européenne » confie-t-il à Autosport.
« Nous sommes de grands garçons, nous connaissons les risques. Y aura-t-il des conséquences ? Probablement. Mais si vous avez des convictions que vous n’êtes pas prêt à les défendre, autant ne rien faire. Depuis 30 ans, je mène une longue carrière dans les sports mécaniques, et si je dois écoper d’une pénalité à court terme, ce ne sera pas la fin du monde. Il faut l’accepter et défendre fermement ses convictions. »