Pascal Wehrlein, qui a de nouveau déclaré forfait pour le Grand Prix de Chine, ne doit pas trembler pour son baquet chez Sauber, c´est ce que la directrice d´équipe, Monisha Kaltenborn, a tenu a clarifier à Shanghai.
« Toutes ces rumeurs ne sont évidemment pas vraies. Le fait est qu´il a eu cet accident en Amérique, et n´importe quelle personne qui a vu les images peut constater à quel point l´impact a été brutal. Cela a eu avant tout des répercussions sur son dos, les vertèbres ont été pas mal choquées. On ne peut pas prendre ce genre de chose à la légère. »
Wehrlein n´avait pas pu rouler lors de la première semaine de tests à Barcelone, puis avait eu le feu vert des médecins pour enfin monter dans le cockpit la semaine suivante.
« Honnêtement, cela nous a surpris que Pascal ait obtenu si vite la validation pour piloter. Le fait que cela a été si rapide vient de sa bonne constitution physique, comme nous l´ont expliqué les médecins. Et pourtant nous avons tout de même perdu du temps car cela dure un moment avant que le corps se rétablisse. Nous ne pouvons pas provoquer de miracle. »
En Australie, l´Allemand a jeté l´éponge après les essais du vendredi, ce qui n´a pas été le cas pour le Grand Prix de cette semaine.
« Avant la première course à Melbourne, il y avait des signaux positifs. Il n´y avait aucun signe qui aurait pu montrer que cela n´allait pas marcher. Pascal était aussi très motivé pour disputer la course. Cela a été d´autant plus difficile pour lui de voir le vendredi qu´il n´était pas encore assez en forme pour être à 100% de sa performance. Nous avons alors pris la décision, en commun, avec les responsables de l´équipe Junior de Mercedes, que c´était plus important pour lui de se concentrer sur sa forme avec un entraînement très intensif, afin qu´il arrive où il doit être, pour pouvoir rouler en course à 100% de ses capacités. Cela n´a rien à voir avec le fait qu´il doit ré-apprendre à piloter : il n´a sûrement pas oublié en quelques semaines. Nous devons lui faire récupérer le retard qu´il a eu avec sa blessure. »
Kaltenborn rappelle un détail qui a son importance : le changement de règlement technique a une grande influence en 2017 sur les pilotes.
« C´est beaucoup plus difficile de piloter les nouvelles voitures, cela a sûrement joué un rôle. Il faut juste écouter les commentaires des autres pilotes. C´est aussi pourquoi nous ne voulions courir aucun risque. Ce n´est pas correct de remettre en question sa motivation ou autre chose encore. Ce n´est pas non plus une question de patience, car pour ce genre de chose on a besoin avant tout de temps et on ne peut rien forcer. »
La responsable de Sauber est convaincue de la bonne volonté de son pilote.
« Pascal voulait absolument rouler en Australie, il s´est entrainé si dur, alors que ce n´était pas obligé. C´est la raison pour laquelle je ne comprends pas pourquoi on critique sa décision. Chacun connaît Pascal et sait à quel point son ambition est grande. Il n´appartient certainement pas à ce genre de pilotes qui n´utilisent pas chaque occasion de s´assoir dans la voiture. C´est cela qui rend sa décision si difficile. »
Kaltenborn reprend aussi ce qu´a dit Sergio Perez au sujet de Wehrlein. Le Mexicain, qui s´est montré compréhensif vis-à-vis de la décision de l’Allemand, a expliqué toutefois qu´il ne déclarerait jamais forfait, évoquant son accident qu´il a eu en 2011.
« On ne peut pas comparer ces deux accidents. Les vertèbres de Pascal ont été fortement affectées par cet accident, nous n´avons pas le droit de le sous-estimer. Sergio voulait absolument s´assoir dans la voiture au Canada en 2011, mais cela n´a pas marché. Pascal a vécu exactement la même chose en Australie. Ce genre de choses n´est pas simple, le corps a besoin de temps et c´est différent selon les cas. C´est pourquoi on ne peut pas comparer. »
La situation de Wehrlein pour le Grand Prix de Bahreïn n´est pas encore clarifiée.
« Pour le moment il suit un programme physique intensif avec l´équipe Junior de Mercedes. Nous allons nous asseoir tous ensemble après ce week-end de course et voir où nous en sommes. »