La réunion du 1er mai entre les équipes, la FIA et la FOM n’a débouché sur aucune action concrète en termes de réduction des coûts mais les petites équipes ont au moins eu la parole et ont 15 jours pour analyser les propositions faites et éventuellement revenir avec d’autres idées.
Pour Monisha Kaltenborn, directrice de Sauber, la possibilité de limiter les budgets en F1 ne doit pas être écartée, bien au contraire.
"On nous dit que les grandes équipes pourraient cacher leurs coûts chez leurs constructeurs ou leurs fournisseurs mais c’est un argument que je n’arrive pas à comprendre. Chaque année, il faut soumettre son livre de compte et ses résultats. Les équipes de F1 ne sont pas plus bêtes que les autres sociétés et savent le faire, dans le respect des lois," commente l’Autrichienne.
"La partie qui pose problème est ce que vous faites entre les sociétés. Mais cela n’a rien de nouveau pour la F1, ni pour les autres sociétés. Il faut un bon système de contrôle et des pénalités sévères en cas de fraude."
Qui va contrôler les comptes ? La FIA peut s’attaquer aux équipes mais aucunement aux fournisseurs.
"Il faut bien sûr une autorité pour contrôler les comptes mais il ne faut pas suggérer que tout le monde va délibérément tricher. On donne toujours l’impression que les gens sont sur votre dos, à vous contrôler. Mais dans une société cela ne se passe qu’une fois toutes les X années. Même en ce qui nous concerne, quand nous avions le RRA, personne n’est venu nous contrôler. Pas une seule fois."
Kaltenborn estime que la circulation du personnel entre les équipes, lors des transferts, est un bon moyen de contrôle naturel.
"Vous savez ainsi si quelqu’un teste sa voiture à l’échelle 1 constamment en soufflerie, beaucoup de choses circulent entre les équipes. Pour moi imposer des limites est tout à fait possible. Il faut peut-être des règlements financiers en plus des règlements techniques et sportifs."