Les équipes de F1 les plus modestes essayent aujourd’hui de survivre, tout simplement. Elles ont beau crier que leur situation est critique, personne ne semble les entendre. Bernie Ecclestone écoute-t-il ce que les petites équipes lui disent ?
“Je suis persuadée qu’il nous écoute, mais le problème est qu’il faut agir,” déclare Monisha Kaltenborn, directrice de l’équipe Sauber. “C’est là que cela ne se passe pas bien, il faut faire quelque chose, même un minimum. C’était différent par le passé. Il n’y a pas i longtemps, nous étions l’équipe d’un grand constructeur (BMW) et ensemble, nous faisons en sorte que les intérêts des petites équipes soient pris en compte. Aujourd’hui, nous sommes de l’autre côté.”
“On ne peut pas seulement dire que si nous ne sommes pas capables d’assumer les coûts de la F1, il faut que nous fassions autre chose. Le fait que de nombreuses équipes ont quitté la F1 au cours de ces 20 ou 30 dernières années n’est plus un argument valable aujourd’hui. A cette époque, il y avait 20 ou 30 équipes et fallait même se qualifier pour participer à la qualification, la situation était donc très différente. Nous devons donc garder nos équipes, nous avons besoin de diversité, c’est qui fait la F1.”
Elles sont combien les équipes qui sont en bonne santé sur le plan des finances ? “Je pense qu’elles ne sont pas très nombreuses. Savoir si une équipe est en bonne santé fnancière n’est pas facile à savoir. Il n’y a pas si longtemps, nous représentions un grand constructeur (BMW) et la compétition n’était clairement pas leur coeur de métier et du point de vue financier, nous devions nous plier à ce qu’ils avaient prévu de nous donner. Ils ne nous donnaient pas un chèque en blanc en nous disant que nous pouvions acheter tout ce dont nous avions besoin. Nous avions un budget bien défini et nous devions le respecter et si nous voulions plus, nous devions l’expliquer très clairement sans avoir l’assurance qu’ils allaient être d’accord avec nous.”
“Il faut donc être très prudent lorsqu’on veut savoir si telle ou telle équipe est en bonne santé sur le plan des finances, car tout dépend du constructeur sur lequel elles s’appuient et on a vu que ces constructeurs quittent parfois la F1… Il est donc difficile de savoir combien d’équipes seraient en bonne santé financière si elles ne recevaient pas ce type d’aide de la part d’un constructeur,” ajoute Monisha Kaltenborn.