Sabine Kehm, la manager de Michael Schumacher, a révélé pourquoi elle donnait très peu d’informations sur le septuple champion du monde depuis son accident de ski.
C’est lors d’une longue discussion qui s’est tenue quelques semaines avant le tragique évènement entre elle et lui où Kehm a entendu de la part de l’Allemand qu’il souhaitait "disparaitre" de l’attention du monde des médias.
"En général, les médias ont toujours respecté la vie privée de Michael et Corinna. Quand il était en Suisse, il était clair qu’il pouvait vivre sa vie privée. Une fois, lors d’une longue discussion, Michael m’a dit ’Ce n’est pas la peine de m’appeler l’année prochaine, je vais disparaitre’. Je crois que c’était son rêve secret de pouvoir faire ça un jour. C’est pourquoi maintenant je veux toujours faire en sorte de respecter son souhait en ne laissant échapper aucune nouvelle."
La manager se souvient du moment où elle a appris l’accident de ski de Schumacher. Elle était alors elle-même en vacances.
"La nouvelle m’est arrivée comme les nouvelles m’arrivent souvent : par un coup de téléphone me demandant si je pouvais confirmer que Michael avait eu un accident. Je ne pouvais pas le confirmer, j’étais en vacances comme beaucoup de gens à cette époque de l’année. Après 5 minutes, un journaliste a commencé à être plus insistant en me demandant pourquoi je ne voulais pas confirmer. J’ai eu beaucoup d’appels cette après-midi là. J’essayais moi-même d’avoir des informations."
"Ensuite il a fallu sécuriser l’hôpital, organiser la sécurité, garder les journalistes à l’écart parce que cela aurait compliqué les choses sur le plan médical. Je comprends que ce genre d’information doit être relatée et que les gens s’y intéressent. Mais je crois qu’un journaliste doit aussi se demander comment traiter l’information."
"Le parking devant l’hôpital était plus que plein. Les personnes qui rendaient visite à d’autres patients étaient aussi interrogées ! Avaient-elles vu quelque chose ? Savaient-elles quelque chose ? C’était chaotique. Des amis ou des proches de certains patients essayaient même d’avoir de l’argent de la part de journalistes pour aller récolter des informations sur Michael. Des docteurs ont même été sollicités par des personnes pour savoir si elles pouvaient prendre une photo avec leur téléphone, s’il y avait une possibilité de voir Michael."