Keke Rosberg n’était pas présent lorsque son fils a passé la ligne et qu’il est devenu champion du monde de Formule 1, 34 ans après son titre à lui. Toutefois, le Finlandais était à Dubaï (et non à Monaco comme l’affirmait Nico le matin même) et a immédiatement pris un avion pour rejoindre son fils et célébrer sa réussite, sans l’avoir distrait avant.
"Je pense qu’il est temps de prendre du recul" avoue Keke Rosberg. "Je ne voulais pas venir, si j’avais été ici, je n’aurais rien fait pendant trois jours et je n’aurais pas eu une minute à moi. Nous en avons discuté avec Nico et je lui ai dit que ça ne fonctionnerait pas, il ne savait pas exactement où j’étais, mais il savait que j’étais à Dubaï".
Quand on lui demande sa réaction au moment où Lewis Hamilton a commencé à ralentir son fils, le champion du monde 1982 répond, non sans humour : "J’ai pris une grande gorgée de ma bière et je me suis dit "ça va être chaud !"
Ce qui l’a le plus impressionné au fil de la saison est la résistance psychologique de son fils, pourtant sous pression du double champion du monde en titre, face à qui il avait perdu les deux couronnes précédentes.
"Je ne sais pas comment il fait ça, c’est remarquable. Je l’admire pour sa force mentale et pour son implication. Je ne sais pas comment font les autres, mais Nico s’implique à 110% et ça n’a rien à voir avec la façon dont nous étions pilotes à l’époque. Il y a eu énormément de pression lors des trois dernières saisons car ils se battent pour la victoire tous les dimanches et pour le championnat tous les ans, et le moindre abandon fait beaucoup de mal".
Keke Rosberg se rappelle de son approche en tant que pilote et de ce qu’il a inculqué à son fils : "J’avais une règle personnelle en arrivant en F1, il fallait gagner une course, puis gagner Monaco et enfin gagner un championnat, et je l’ai transmise à Nico. Il peut maintenant cocher ces trois cases et se dire qu’il l’a fait".