Colin Kolles est venu à la rescousse du projet Campos à la dernière minute et c’est à lui que Carabante doit le sauvetage de l’équipe et de sa place sur la grille de départ en 2010. Avec quelques nuits blanches au compteur, il a bien aligné deux voitures au départ de la saison. Pari réussi mais ce n’est que le début...
"J’ai d’abord travaillé avec Zoran Stefanovic sur le projet Stefan GP avant qu’on ne m’appelle pour ce projet, j’ai organisé une réunion avec Carabante à la fin de la première semaine de février. Il n’y avait déjà plus de temps à perdre. Ils sont venus à Munich et nous avons parlé pendant quatre heures. Fallait-il qu’il poursuive son projet ou qu’il stoppe tout et perde l’argent investi ? Ou fallait-il s’y prendre différemment ? Avec l’aide de Bernie, je savais que nous aurions le soutien nécessaire pour réussir" confie Colin Kolles, soulagé de voir les quatre premières courses derrière lui.
Par chance il avait acquis le matériel de Super Aguri en 2008, ce qui a permis de gagner beaucoup de temps, sur la logistique notamment. "On a renommé l’équipe HRT et on a fait la présentation à Murcie. Ensuite je n’ai jamais douté que nous serions à Bahreïn. Je savais que tout le monde se donnerait à fond. Quand la voiture a démarré pour la première fois, nous n’avons pas sauté de joie, on savait qu’il nous fallait voir après si la boîte de vitesses fonctionnait !" ajoute l’Allemand.
Cet épisode derrière lui, il pense maintenant à la suite, comment tirer HRT F1 du fond de la grille. "Je n’ai jamais pensé à l’échec, ce mot n’est d’ailleurs pas dans mon vocabulaire. D’abord il fallait sauver l’équipe, maintenant je stabilise les choses et ensuite je dois l’améliorer. Je n’ai pas besoin de supers stars de la F1 pour y arriver, on créera nos supers stars au fur et à mesure. Et si quelqu’un se trouve dans mon chemin, il en sera bien vite écarté."