Robert Kubica est revenu sur ses essais avec Renault F1, au volant de la Lotus E20 de 2012 pour la chaine TV de sports de son pays, Eleven Sports.
Le Polonais admet qu’il va vraiment tenter de faire son retour en Formule 1. C’est le but qu’il s’est fixé après quelques jours de réflexion, le temps d’analyser ses performances et sa condition physique.
"Ce test a été un moment très émouvant. Je me suis senti comme un petit garçon qui démarre en karting, comme si je repartais de zéro. D’un autre côté, je suis plus vieux et j’ai plus de mal à m’endormir qu’il y a 15 ans. Les émotions ont été très fortes et les sensations sont restées en moi et vont rester encore quelques temps. Pour être honnête, j’ai beaucoup travaillé pour être prêt, et ma forme physique n’a jamais été aussi bonne que maintenant – même pendant « l’âge d’or » de ma carrière de F1."
"Et je peux dire aujourd’hui, avec le recul, que mon travail assidu a payé. J’ai été prêt pour la plupart des choses qui se sont présentées à moi lors de ce test. Beaucoup de choses étaient hors de mon contrôle jusqu’à ce jour. Il s’est avéré que ce n’était pas aussi effrayant que cela de reprendre le volant d’une F1. Cela ne l’était pas autant que cela en avait l’air avant le test."
Aucun chrono n’a été dévoilé mais Alan Permane, le directeur sportif de Renault F1, a révélé que son rythme avait été très impressionnant lors des 115 tours effectués.
"Je pense que les temps au tour ne sont pas si importants. Je pourrais utiliser des milliers de mots pour décrire le test mais je pense que le meilleur résumé vient d’Alan, qui a travaillé avec moi en 2010 – il était proche de moi dans l’équipe – et il était à Valence ce jour-là. Il m’a dit une phrase qui veut tout dire : ’la chose la plus importante est que tu es toujours un pilote de F1’. Ce n’est pas vrai, je ne fais pas partie du plateau, mais entendre de telles paroles du gars qui a vu autant de grands pilotes et qui a été avec moi en 2010 – cela signifie beaucoup pour moi. C’est une sensation géniale."
La voiture de 2012 était certes performante mais moins physique que celles qui sont maintenant en Formule 1...
"Pour être honnête, je ne pense pas que j’aurais des problèmes avec les nouvelles voitures. Les nouvelles voitures sont plus rapides dans les virages mais la différence n’est pas si grande avec celles de 2012. Elles sont plus rapides que celles de l’année dernière ou celles des saisons précédentes, lorsque l’appui a été réduit. Si j’ai la chance de tester une voiture de la nouvelle génération, je ne pense pas que ce sera un problème pour moi. Bien sûr, je vais devoir apprendre beaucoup de choses, apprendre à connaître les nouvelles pièces, mais c’est juste une question de temps. Mais nous devons rester calmes et ne pas me mettre dans la voiture maintenant. Si j’obtiens cette chance, je ferai le travail aussi bien que je le peux et j’essayerai d’apprendre autant que je le peux. Mais ça, ce n’est pas sous mon contrôle."
"J’ai un plan dans ma tête," admet-il. "Je peux écrire beaucoup de scénarios différents mais bon nombre de choses sont arrivées dans ma vie lors de ces 6 dernières années, et pour être honnête, beaucoup de choses ont aussi changé en moi. Je vais travailler afin d’atteindre mes objectifs – des objectifs que je suis capable d’atteindre. Je vais essayer que cela arrive. Il est trop tôt pour parler d’avenir. Je ne sais pas ce qu’il va se passer. Je sais seulement une chose et j’ai complètement le contrôle là-dessus : je vais me préparer pour atteindre le but le plus élevé."
Le retour en Formule 1 est donc bien sa volonté.
"Il y a trois mois, mon but était de tester une voiture de F1 et je pense que j’ai été très bien préparé. Quel est mon nouvel objectif ? Ce serait stupide si je disais que je n’en ai pas un nouveau. J’ai été énormément ’boosté’ après Valence et ma confiance en moi est beaucoup plus grande maintenant. Je sais comment mes limites influencent mon pilotage et c’est un aspect positif. Qu’est-ce que l’avenir me réserve ? Je n’en sais rien."