Le Polonais Robert Kubica semblait avoir un avenir très brillant en F1 jusqu’à ce qu’il soit victime d’un terrible accident dans un petit rallye qu’il disputait pour assouvir sa deuxième passion. Cet accident qui est survenu au début de l’année 2011 l’a malheureusement privé de poursuivre sa carrière en F1. Et ça lui manque terriblement...
“Lorsque vous êtes enfant et que vous roulez en karting, vous voulez bien sûr devenir un jour pilote de F1,” raconte Robert Kubica. “C’est quelque chose que j’ai toujours voulu faire et je l’ai fait. J’étais en très bonne position en F1 et puis du jour au lendemain, tout s’est arrêté à cause de mon accident. Mon rêve avait disparu et cela n’a pas été facile.”
Avant d’avoir son terrible accident en rallye, Robert Kubica avait eu le temps de remporter la victoire lors du Grand Prix du Canada en 2008 avec Sauber BMW. Il s’apprêtait à disputer sa deuxième saison avec Renault en 2011 et on l’annonçait déjà chez Ferrari la saison suivante lorsque tout s’est arrêté brutalement.
Il est aujourd’hui limité physiquement et il n’a donc pratiquement plus aucun espoir de revenir en F1, mais il s’est tourné vers sa deuxième passion - le rallye - avec un certain succès.
“L’année passée, j’avais un peu travaillé dans le simulateur de l’équipe Mercedes de F1, mais à cause de mes limitations physiques, je n’étais pas en mesure de rouler sur certains circuits comme Monaco et Singapour où il y a des virages très serrés. J’ai un manque de mobilité dans mon poignet et mon avant-bras. Je peux compenser avec mon épaule, mais pas en F1, car les cockpits sont trop étroits. Il y avait un projet de test pour moi l’année passée et j’avais bon espoir de le faire, mais je me suis demandé quelle serait l’étape suivante.”
“L’étape suivante n’était en effet pas à ma portée à cause de mes limitations physiques. Je n’ai donc pas fait ce test, car je voulais me protéger. Il y avait en effet trop de risques que j’apprécie ça et puis… cela aurait été comme prendre un couteau et me poignarder moi-même. Est-ce que je pense encore à la F1 ? Oui et non. Il faut regarder vers l’avant et non vivre avec ses souvenirs. Je pourrais assister à quelques Grands Prix afin de revoir des amis et toutes les personnes que je connais en F1, mais j’ai préféré ne pas le faire. Ce n’est pas à cause que je ne suis pas sympathique, mais c’est parce que cela me rappellera des choses. Pour tout vous dire, ce n’est pas facile pour moi de regarder une course de F1.”
“Au cours des deux premières années après mon accident, je me suis concentré sur mon rétablissement et durant cette période, c’était plus facile pour moi de regarder les courses de F1, mais aujourd’hui, c’est plus difficile. Ce n’est pas à cause du fait que je vois Lewis (Hamilton) et Nico (Rosberg) se battre pour le titre et que je les connais depuis très longtemps. Nous roulions en effet souvent ensemble depuis 1998. Non, c’est à cause du fait que je ne peux pas rouler avec eux.”
“Cela m’irait bien de savoir que je ne roulerai plus jamais en F1, ce serait bien sûr mieux que je puisse le faire un jour, mais je sais que le temps joue contre moi. Lorsque vous ne pouvez pas avoir quelque chose, vous faites autre chose. Lorsque vous ne pouvez pas vous payer un steak, vous manger des oeufs ou vous ne manger pas du tout. Vous finirez de toute façon par manger des oeufs et vous vous direz que ce n’est pas si mauvais,” ajoute Robert Kubica.