Avant le Grand Prix d’Espagne, Daniil Kvyat avait fait les frais de son remplacement chez Red Bull par Max Verstappen. De retour dans l’écurie Toro Rosso qu’il avait quittée suite à sa promotion en 2015, le jeune Russe n’a pas caché son mécontentement, déclarant avoir une « bonne mémoire ».
Mais Kvyat ne craint-il pas que ses déclarations récentes à propos de son employeur ne nuisent à sa carrière ? « En ce moment, je n’ai peur de rien, répond-il. J’ai dit ce que je pensais, et si ça ne plaît pas à certains, ce n’est pas grave. Je ne vis pas dans le monde des Bisounours mais dans la réalité. Et je vais simplement pousser vraiment à fond. »
« Ça n’a évidemment pas été facile et, après avoir changé de voiture, il a parfois fallu que je réfléchisse à deux fois pour vérifier que je n’avais rien oublié. Mais maintenant, tout semble assez normal et je suis à mon aise alors ce n’est plus un problème. »
Le Russe a de plus un vis tranché sur l’affaire des tear-offs. En effet, depuis le début de la saison, la FIA essaie de restreindre leur emploi, de peur que ces protections en plastique que les pilotes jettent sur la piste pour nettoyer leur visière viennent se loger dans les écopes de freins. À Monaco, la fédération a décidé d’interdire aux pilotes de retirer le moindre tear-off pendant les essais et de limiter à deux maximum en course.
« Ces discussions à propos du nombre de tear-offs, un, deux, dix… on se croirait à la maternelle. Pour moi, c’est très clair : en piste, on a besoin de retirer les protections pour avoir une visière propre. C’est parfois nécessaire dès le deuxième ou troisième tour, ou suite à une projection d’huile. On a besoin d’enlever un tear-off tout de suite, pas dans la voie des stands. Je pense qu’on nous donnera plus de précisions, parce que nous avons besoin de visières propres pour des raisons de sécurité. »