C’est désormais officiel depuis hier soir : l’Allemagne n’aura pas de Grand Prix de Formule 1 en 2015. Le calendrier a été réduit à 19 courses au lieu de 20 par le Conseil Mondial de la FIA, faute d’accord commercial trouvé entre Ecclestone et l’un des circuits allemands.
Autant le Nürburgring qu’Hockenheim ne voulaient pas organiser une course qui risquait de leur coûter beaucoup d’argent au final.
Voilà que l’Allemagne, qui dispose d’une équipe, d’un motoriste et de plusieurs pilotes de qualité, se retrouve privée d’un Grand Prix pour la première fois depuis 1960. Un destin qui rappelle celui du Grand Prix de France. C’est d’ailleurs la première fois depuis 1955 qu’un calendrier F1 ne comportera aucune course ni en France ni en Allemagne la même année.
L’Allemagne va-t-elle suivre le même chemin que la France ? C’est fort possible, mais nous n’y sommes pas encore : Hockenheim dispose encore, dans son contrat, d’une course à organiser en 2016. Mais après ?
Bernie Ecclestone ne consent à faire aucun cadeau. Il n’en a pas fait à la France, il n’en a pas fait à l’Allemagne cette année et il n’en fera pas dans le futur. L’Italie risque de se retrouver dans la même situation après la course de 2016 : le gouvernement ne soutiendra plus la course en exonérant le circuit de taxes qui permettait une économie de 20 millions d’euros.
Ecclestone avait d’ailleurs prévenu l’an dernier. "Lentement mais sûrement, ce que j’ai prédit pour l’Europe est en train de se produire. Je l’ai annoncé voilà 10 ans : l’Europe va avoir une économie du tiers monde. L’Europe s’est construite sur l’Allemagne et la France. C’est comme cela que tout a commencé. La France n’a plus de course de F1 et pour l’Allemagne, cela n’augure rien de bon."
Mais pour les revenus de la Formule 1, il n’y aura aucun problème : CVC et Ecclestone continueront à s’enrichir grâce aux nouveaux pays qui remplacent peu à peu les courses historiques et qui paient beaucoup plus ! A commencer par le Mexique cette année et l’Azerbaïdjan l’année prochaine...