Il n’y aura aucun pilote italien sur les grilles de départs de cette nouvelle saison. Cela met bien sûr les Italiens en émoi, même si la Scuderia Ferrari est toujours là pour les consoler...
L’équipe Caterham a en effet écarté Jarno Trulli pour le remplacer par Vitaly Petrov et ses généreux sponsors. La Stampa résume cette situation par cette phrase : "Pour la première fois depuis 1969, il n’y aura que des étrangers sur la grille de départ." C’est une façon de voir les choses...
"Par rapport à son collègue italien, Petrov a 10 ans de moins et 10 millions de plus," ajoute le journal italien. Riccardo Patrese, ex-pilote de F1, n’est pas loin de penser la même chose, surtout pour ce qui concerne l’argent qui fait aujourd’hui la différence en F1.
"Je suis désolé par cette situation. Dans le championnat, il y a des pilotes de presque toutes les nationalités et je ne crois pas que nos compatriotes soient moins talentueux que les autres. Parmi les pilotes étrangers, il n’y a pas beaucoup de champions. Il n’y en a que quatre ou cinq au maximum. De mon temps il y en avait un peu plus," déclare le pilote italien qui a pris le départ de 256 Grands Prix entre 1977 et 1993.
La Scuderia Ferrari engage rarement des pilotes italiens, mais Minardi le faisait avant son rachat par Red Bull. "C’est vrai que l’équipe de Faenza repérait de jeunes talents, mais Elio de Angelis, Alboreto et moi avions débuté au sein d’équipes étrangères. La crise se fait évidemment ressentir, même dans ce milieu. Les pilotes sont aujourd’hui originaires de pays riches, d’Amérique centrale et d’Europe de l’est," ajoute Riccardo Patrese.