A l’époque où il y avait plus d’un fournisseur de pneumatiques, ceux-ci ne s’embarrassaient pas de nommer leur gommes dans une gamme entre ultra-tendre et super-dur.
Lorsque les constructeurs étaient en compétition, ils masquaient ces informations et parlaient toujours de pneus tendres ou de pneus durs, sans préciser le niveau de dureté de la gomme.
Mario Isola, directeur de la compétition de Pirelli, explique que ce fait était dû à la compétition qui obligeait à révéler le moins d’informations à la concurrence. Un problème que ne rencontre pas Pirelli, comme il l’expliquait au Salon Autosport International.
"Les constructeurs ne voulaient pas dire quel composé était utilisé à cette époque pour ne pas donner l’avantage aux rivaux" précise-t-il. "Au sein du même fournisseur mais dans différentes équipes, ils utilisaient différents composés et différentes architectures".
"C’est une approche totalement différente car en compétition, il faut fournir la meilleure performance absolue. Il n’y a plus de compétition et nous avons une situation dans laquelle tout le monde doit utiliser le même produit et la demande est que nous expliquions aux spectateurs ce que nous faisons".
Isola note enfin que le choix donné au public pour le nom du nouveau pneu tendre montre l’intérêt porté aux gommes : "C’est positif en un sens car les gens parlent des pneus. Le nom de l’hyper-tendre est incroyable".
"Je voulais mega-tendre mais malheureusement ils ont choisi hyper, donc nous respecterons leur vote. Nous avons eu un demi-million d’interactions pour le nom du pneu, c’est énorme et ça montre qu’ils sont intéressés".