Ce lundi 1er Août 2016 est marqué par un anniversaire bien particulier : cela fait tout juste 40 ans que Niki Lauda a vécu le plus gros accident de sa carrière de pilote sur la piste du Nürburgring.
L´Autrichien avait réussi à s´en sortir après être tombé dans le coma, les poumons infectés par la fumée toxique et au prix de nombreuses brûlures qui l´ont défiguré. Aujourd´hui, cet épisode est inhérent au personnage : son courage et son acharnement, le poussant à reprendre le volant à peine six semaines après cet accident alors que ses plaies étaient encore vives, sont restés dans les mémoires.
Ce que le triple champion du monde définit avec son humour singulier comme « barbecue » ne l´a étonnamment pas choqué outre mesure.
« Ce fut pour moi un jour comme un autre » explique-t-il au Frankfurter Allgemeine Zeitung.
« Je ne passe pas mon temps devant la glace en disant "Hourra, Hourra ! Je suis en vie !" La Formule 1 de cette époque était extrême en matière de risques et j’en étais conscient. Après l’accident, j’ai dû réfléchir longuement pour savoir si je voulais de nouveau courir ces risques. Quand j’étais à l’hôpital, il y a eu un moment où j’ai vraiment cru que j’étais en train de mourir. Mais je ne voulais pas mourir, je voulais continuer à vivre ! C’est la raison pour laquelle j’ai lutté. J’ai réussi par la suite à redevenir le bon vieux Niki. »
Malgré des prestations impressionnantes compte tenu de son état après le Grand Prix d´Allemagne, ce fut James Hunt qui fut sacré champion du monde de Formule 1 pour l´année 1976. Niki Lauda porta sa deuxième couronne de champion l´année suivante.
« Six mois après l´accident, j´ai retrouvé mon niveau, il s´est même amélioré. Mon retour précipité sur les courses était une réelle volonté de ma part : je n´avais pas envie de rester chez moi à me lamenter. »
Même si le Viennois ne fait pas vraiment cas de ce qui lui est arrivé au Nürburgring, ses blessures ont eu des grandes répercussions dans sa vie : les traitements qu´il a dû suivre ont notamment altéré le fonctionnement de ses reins, ce qui l´a contraint à subir deux transplantations.
Mais pour cet homme coriace, la plus mauvaise chose est arrivée bien des années après, le 26 Mai 1991, lors du crash d´un avion de sa propre compagnie. La Lauda-Air effectuait un vol entre Hong-Kong et Vienne. Il n´y eu aucun survivant sur les 223 passagers et membres de l´équipage montés à bord de l´appareil.
« Cela a été la pire chose de ma vie » avoue aujourd´hui Lauda.