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L’adjoint de James Key raconte la genèse de la STR12

Un développement qui est loin d’être terminé

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La STR12 a donc été présentée par Toro Rosso et porte les espoirs de toute l’équipe pour enfin retrouver le podium, inaccessible depuis 2008. La conception a été supervisée par James Key et son adjoint, Ben Waterhouse.

"Le projet STR12 a été lancé en novembre 2015" explique ce dernier. "Nous avons tout fait pour qu’il soit le plus réussi de notre histoire car nous savions ce que nous allions devoir faire pour aborder un nouveau règlement technique et les contraintes engendrées. Nous avons aussi anticipé le fait que, partant de zéro, nous allions être contraints à tout vérifier et à valider chaque composant, c’était prévu dans le projet".

Il explique alors comment, pas à pas, le projet STR12 a pris de l’ampleur dans les recherches et le développement de l’équipe, même s’il n’a pas été précisément défini tout de suite.

"Fin 2015, alors même que la voiture 2016 n’était pas terminée, nous n’avions pas encore le règlement précis en tête, mais nous savions que les voitures seraient plus larges, que le grip mécanique engendré par les pneus serait supérieur et que les voitures auraient plus d’appui et de traînée aérodynamiques".

"A ce moment-là, nous nous concentrions sur le domaine aérodynamique afin de comprendre les implications de ces facteurs. Nous avons commencé en préparant des estimations aussi réelles que possible et nous avons essayé de déterminer les performances globales de ces voitures en les simulant. N’ayant pas de règlement précis à ce moment, nous avons laissé de belles marges de manœuvre, simplement "au cas où". Ces résultats, une fois analysés par plusieurs groupes de développement, ont été affinés de nouveau par notre département aérodynamique pour créer une première base".

"En parallèle de ces études initiales, les premiers concepts ont été dévoilés par le groupe chargé de concevoir ces règles. Une grande partie de ce travail a permis d’envisager que le poids ajouté et les solutions aérodynamiques auraient une forte influence tout comme les charges subies qui jouent un rôle majeur sur le cahier des charges de la voiture".

Le dessin de la voiture en a donc été totalement modifié et c’est une voiture sans comparaison possible avec sa devancière qu’a présenté la petite Scuderia. Un concept qui a été largement affiné entre fin 2015 et mi-2016, au moment où Toro Rosso a basculé toutes ses ressources sur 2017.

"Lors de la pause estivale, nous avions une vision bien plus précise de ses formes, même si à ce moment-là, nous avons arrêté de ne faire qu’une seule étude globale et que nous avons décidé de nous plonger dans les détails afin que la voiture soit aussi efficace que possible".

"Nous devions également laisser assez de temps pour que toutes les pièces soient fabriquées. Nous avons désormais une capacité de production redoutable à l’usine, et nous connaissions parfaitement les délais nécessaires. Le châssis a été terminé à l’automne tandis que pour certaines pièces, il a fallu attendre le mois de février. Tout s’accélère à la fin et avec seulement huit journées d’essais, nous voulions nous assurer d’avoir fait autant de travail que possible avant les premiers essais".

Il confirme d’ailleurs que le planning était très serré une fois que tous les composants étaient prêts : "C’est alors qu’a commencé une période très intense d’essais, à partir de mi-février, et la voiture était totalement terminée à seulement trois semaines de son départ pour les essais. Nous avons ensuite vécu une période de validation très intensive elle aussi, lors des dernières semaines, afin de vérifier notamment l’intégration du moteur, pour être surs que les performances globales de la voiture correspondaient bien à ce que l’on attendait, et il a fallu ensuite faire notre journée de tournage promotionnel pour valider la voiture en piste".

Un tel processus de création a évidemment amené des questions, des priorités, afin de savoir sous quel angle aborder le développement d’un projet reparti de zéro.

"L’énorme changement de règlement nous a contraint à prendre une approche différente afin de comprendre ce qui définirait les performances de ces voitures. Nous avons fait face à des défis et avons mis en avant l’ingénierie pour développer la voiture. Nous pensons que les écarts vont être plus importants cette saison, certaines équipes auront mieux réussi que d’autres mais le rythme de développement sera extrêmement élevé pour chacun. Nous nous attendons donc à ce que la hiérarchie de la fin de saison soit différente de celle des premières courses et à ce qu’elle soit dictée par la course au développement".

Waterhouse assure en tous cas que Toro Rosso ne sera pas en reste de ce côté : "Nous avons déjà prévu un programme très agressif de ce côté-là. Ce projet a été difficile jusqu’ici mais je pense que la guerre du développement sera intense et que la vraie lutte se jouera entre les murs des usines".

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«Kvyat joue la suite de sa carrière en 2017

De la CFD à la piste : la STR12 racontée par James Key»

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