Avec l’interdiction de changer de ligne en défendant sa position lors des phases de freinage et la nouvelle procédure de la FIA pour les drapeaux bleus, cela fait deux changements qui ont été effectifs dès la course d´hier soir à Austin.
L´ancien pilote de F1 Marc Surer explique en quoi la « loi Verstappen » est un événement particulier en catégorie reine.
"Le comportement concernant la défense sur la piste a été pendant des années une loi non-écrite. Faire zigzaguer sa propre voiture en freinant, c´est une chose qu´un pilote ne faisait tout simplement pas. Un pilote doit freiner franchement. Le comportement de Max Verstappen a fait en sorte qu´une loi non-écrite soit à présent couchée sur le papier," explique le Suisse.
"Quand il s´agit d´une personne bloquée au freinage, à mon avis, cela concerne celui qui freine le plus tard. Mais quand tu es en train d´attaquer et que tu as freiné tellement tard, tu ne peux absolument pas réagir au crochet que te fait celui qui est devant toi. Par chance Hamilton a eu assez de place au Japon pour éviter Verstappen, en passant par une voie de secours. A d´autres endroits, tu n´as pas ce luxe."
"Celui qui est devant peut changer de ligne, mais pas si tard. Pour moi c´est une manière déloyale de se défendre. C´est jouer des coudes jusqu´à bloquer son adversaire. C´est une bonne chose que la FIA ait agi" ajoute Surer.
La nouvelle procédure concernant les drapeaux bleus n´est par contre pas du goût de l´homme qui a participé à 82 Grands Prix. En fait, il n´apprécie pas la présence des drapeaux bleus.
"En tant que fan de NASCAR, je dirai : où sont donc les drapeaux bleus dans cette discipline quand il faut doubler ? Il n´y en a pas et je ne trouve pas que c´est une mauvaise chose. Celui qui est derrière doit voir par lui-même comment il peut passer."
"Pourquoi n´avons-nous pas ça en Formule 1 ? Cela apporterait un peu de piment à la course. Nous sommes complètement sur-réglementés. La règle est conçue de telle manière, que celui qui est devant doit s´écarter de la trajectoire idéale, afin de faire de la place le plus rapidement. Mais c´est extrêmement dangereux."
"Je pense directement à l´accident mortel de Gilles Villeneuve, qui s´est produit sur un malentendu avec Jochen Mass à Zolder en 1982. Aussi dans d´autres catégories, comme en VLN ou aux 24 Heures du Mans, il arrive encore et toujours de gros accidents, parce que le plus lent quitte la trajectoire idéale au profit de celui qui arrive plus rapidement, qui a quant à lui déjà préparé une action offensive et alors, ça part en vrille."
"Concernant les drapeaux bleus, je dirais que nous ne devrions avoir aucune règle," conclut-il.