Les motoristes de la Formule 1 n’ont pas tardé à réagir à la nomination de Gilles Simon à la tête de la technique chez PURE, la nouvelle société de Craig Pollock désirant produire un moteur V6 pour la Formule 1 de 2014.
Simon a officié chez Ferrari jusqu’en 2009 mais a surtout été au carrefour des règles moteur pour 2014 dans son rôle de directeur moteur et électronique à la FIA. Il a donc des connaissances particulièrement intéressantes dans le domaine et surtout eu accès à des données confidentielles des autres motoristes.
"Sur un plan personnel et professionnel, nous avons de bonnes relations avec Gilles depuis longtemps. Mais c’est évidemment une inquiétude pour nous : dans cette relation étroite que nous avons tous eu avec lui depuis 18 mois, nous lui avons tous donné accès à des informations confidentielles, notamment en connaissant notre avancée en termes de développements pour le nouveau moteur," explique Rob White, le directeur technique de Renault Sport F1.
"Bien entendu là où nous sommes le plus inquiets, c’est d’être rassurés que ces informations dont disposaient Gilles dans ces circonstances très privilégiées en tant que représentant de la FIA ne sont pas utilisées en tant qu’employé chez un rival," ajoute-t-il.
Le transfert de Simon de la FIA à une équipe pose un problème plus général selon White. "C’est un sport très compliqué. Pour gérer de manière fructueuse les règles, il faut que la Fédération ait de bonnes personnes et elles ont certainement besoin d’avoir accès aux équipes. Il y a donc un risque évident qui doit être géré, si ces mêmes personnes peuvent revêtir trop rapidement la tunique d’une équipe en très peu de temps."