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L’efficacité de la journée d’essais pluie remise en cause par les pilotes

Des conditions qui ne ressembleront pas à celles des Grands Prix

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Pirelli a négocié avec la FIA qu’une des huit journées d’essais hivernaux soit disputée sur piste humide et c’est pour cela que, ce matin, le circuit de Barcelone a été artificiellement mouillé. Les pilotes sont sortis avec les pneus pluie et à mesure que la piste sèchera, ils pourront tester les gommes intermédiaires. Toutefois, les pilotes se montrent sceptiques quant à la véracité de tels essais.

« Les essais sur piste humide sont toujours mitigés » explique Romain Grosjean. « On n’aura pas une pluie constante et une quantité d’eau similaire tout au long de la journée et il est peu probable qu’il fasse cinq degrés avec une piste humide sur un circuit où nous nous rendons en week-end de course ».

Cependant, le but est aussi d’aider Pirelli à développer un pneu pluie efficace, permettant de disputer des Grands Prix sur piste mouillée : « Je pense que ce sera un bon test pour Pirelli, c’est un grand défi d’éviter l’aquaplaning avec ces pneus larges et de les mettre en température ».

Jolyon Palmer est d’accord sur l’importance d’un tel test après les difficultés rencontrées au Brésil l’an dernier, où les voitures étaient hors de contrôle malgré l’utilisation des pneus les plus rainurés par la majorité du plateau.

« Ce ne sera pas une journée simple car il fera très froid le matin et je ne suis pas sûr que nous retrouverons de telles conditions dans l’année, avec 10 degrés sur la piste » analysait le Britannique. « Les pneus fonctionneront différemment qu’ils le faisaient au Brésil où il faisait nettement plus chaud. On ne sait pas comment ils vont réussir à établir des conditions durables avec cette météo ensoleillée, mais c’est l’occasion pour eux de rassembler des données et d’apprendre un peu plus. Le Brésil s’est très mal passé l’an dernier et il faut espérer que ce sera mieux cette saison ».

L’aquaplaning n’est pas le seul problème selon Romain Grosjean, même si la nuance semble ténue : « C’était une perte d’adhérence subite par moments, comme certains d’entre nous l’ont expérimenté au Brésil, mais ce n’était pas de l’aquaplaning car il n’y avait pas énormément d’eau stagnante. Je me rappelle de bien pire à Austin en 2015 où la voiture n’arrivait même pas à garder son cap, elle se baladait de gauche à droite en ligne droite. Au Brésil en 2016, ce n’était pas énorme ».

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