C’est une image désastreuse qu’a montré l’équipe Sauber aujourd’hui à Monaco lorsque ses deux pilotes se sont accrochés à l’épingle de la Rascasse. Un incident qui a eu lieu un tour après que Sauber a demandé à Felipe Nasr de laisser passer Marcus Ericsson. Le Suédois estime n’avoir reçu aucun ordre contraire à ce dépassement mais a quand même été considéré comme fautif par les commissaires qui lui ont infligé une pénalité sur la grille pour la prochaine course.
"J’étais sur un bon rythme avec les pneus ultra tendres, je lui reprenais trois à quatre secondes par tour" se défend Ericsson. "J’ai demandé à l’équipe la procédure à suivre et ils m’ont dit qu’il me laisserait passer du fait de la différence de rythme. Il m’a bloqué pendant sept ou huit tours, j’ai donc dit à l’équipe que j’allais l’attaquer et ils m’ont dit qu’il n’y avait aucun souci".
"J’étais derrière depuis tellement longtemps et j’ai vu avant avec Bottas (Ericsson a toutefois touché la Williams sans la dépasser, ndlr) et en GP2 que je pouvais passer ici. Je savais que c’était possible mais ça ne s’est pas passé comme prévu. Je suis certain que nous allons résoudre ce problème et avancer, c’est la compétition, nous devons discuter et régler le problème. Nous avons déjà eu de tels incidents que nous avons toujours dépassés".
Felipe Nasr, envoyé dans les barrières par Ericsson, regrette la manière dont les choses se sont produites et n’avait pas estimé avoir atteint le bon moment pour obéir aux ordres donnés par son équipe.
"Ce n’était pas nécessaire que les choses se terminent ainsi. Ma course était fantastique jusque-là depuis mon départ des stands et elle s’est terminée ainsi. Je les ai entendus me demander de le laisser passer plusieurs fois, mais je n’ai pas considéré que c’était le bon moment pour le faire. Je ne voyais pas la raison de cet ordre, je faisais ma course avec les voitures devant" justifie quant à lui le Brésilien.
"Après mon arrêt, j’ai laissé passer les leaders et j’ai subi les drapeaux bleus trois tours de suite. Quand j’ai commencé à reprendre mon rythme, Marcus avait évidemment des pneus plus chauds, mais les miens remontaient en température et je rattrapais Grosjean de deux secondes par tour car il était bloqué derrière une Manor. Avant que l’accident n’arrive, j’étais à moins d’une seconde de Grosjean et nous les rattrapions, il n’y avait aucune raison pour que nos deux voitures abandonnent. Qu’il y ait des consignes ou non, nos deux voitures doivent rester sur la piste, nous sommes équipiers avant tout".
Difficile dès lors d’imaginer les deux pilotes tomber d’accord...