En octobre dernier, la FIA avait proposé d’introduire en F1 des moteurs indépendants moins complexes que les V6 turbo hybrides afin de limiter les dépenses énormes que ces derniers entrainaient, mais également pour éviter qu’une écurie ne se retrouve sans moteur. Red Bull, alors en froid avec Renault, se heurtait justement au refus des autres motoristes et soutenait l’idée, mais celle-ci avait finalement été enterrée quand la FIA a demandé aux constructeurs de se plier à quatre exigences particulières, à mettre en place avant le 30 avril. Et si les écuries ont affiché leur confiance, Christian Horner a pour sa part déclaré qu’elles étaient en fait à mille lieues d’arriver à un compromis satisfaisant.
« Jean Todt a fixé 4 critères que Toto Wolff, représentant les motoristes, a été chargé de remplir, avance ainsi le directeur de Red Bull. Il s’agit de réduire le coût des moteurs à 12 millions d’euros à partir de l’an prochain, qu’ils puissent être disponibles, que leur puissance soit équivalente à 2% près et qu’on fasse quelque chose pour le bruit. Aujourd’hui, aucun de ces critères n’est respecté. Je pense donc les discussions risquent d’être intéressantes lors de la prochaine réunion du Groupe Stratégie et de la Commission F1. »
Pour le Britannique, l’idée des moteurs indépendants devrait logiquement revenir sur la table.
« Je pense que la FIA doit décider de ce qu’elle veut parce qu’elle a clairement affirmé que si les moteurs indépendants avaient été écartés précédemment, c’était suite à la proposition de ces quatre conditions. Et si les prix ne baissent pas, que la puissance ne converge pas et qu’il y a des problèmes de fourniture, les critères ne sont pas respectés. »
« Comment va-t-on alors faire pour garantir un coût moindre et la disponibilité des moteurs ? La convergence des puissances ? Les courses sont de bonne facture en ce moment mais il reste toujours cet énorme problème sous-jacent. Ce sera intéressant, mais ce n’est pas quelque chose qui se règlera en une semaine. »