A la suite de la bonne performance de l’équipe à Suzuka, le directeur technique James Allison s’exprime sur la nature du Circuit International de Corée.
Quels aspects de la voiture priment pour obtenir une bonne performance sur le circuit de Corée ?
Ce n’est pas un circuit qui favorise un aspect particulier de la voiture. Il faut plutôt disposer d’un ensemble maximisé. Même si le tracé propose des longues lignes droites où un package avec peu de trainée serait bénéfique, il offre aussi suffisamment de virages qui réclament beaucoup d’appui pour réaliser un bon tour. Il est intéressant de noter aussi que la surface de la piste est très lisse et sans bosse notable. Ajoutez à cela l’absence de vibreur important et vous pouvez faire rouler la voiture très bas. Cela pourrait jouer en faveur de notre système d’échappements parce que la proximité constante potentielle entre le plancher de la voiture et le sol devrait aider à la gestion du flux d’air chaud.
A quel point les réglages sont-ils différents de Suzuka ?
Nous avons un niveau d’appui similaire à celui du Japon, mais avec des différences à la fois subtiles et pertinentes. Par exemple, le DRS devrait se montrer beaucoup plus efficace en Corée grâce aux lignes droites. C’est un paramètre auquel nous accorderons beaucoup d’attention dans nos réglages d’ailerons.
Qu’avez-vous retiré de Suzuka ?
Dès le début du week-end, il est apparu que notre voiture ne se prêtait pas aux longs relais sur les gommes tendres, que nous dégradions plus que nos rivaux. Cela nous a entrainés à privilégier les pneus médiums pour la course, une stratégie opposée à celle de nos concurrents. Mais en course, la performance des pneus a légèrement divergé de nos prédictions, les tendres se montrant plus rapides que prévu, ce qui signifiait que leurs limites de longévité étaient repoussées. Cela, ajouté au moment où la safety car est sortie, ne nous a pas facilité la tâche. Mais nous avons quand même devancé les Force India, ce qui était un de nos objectifs.
Quelle compréhension avez-vous du circuit de Corée, sachant que ce n’est pas la première fois que l’équipe s’y rend ?
L’an dernier, se rendre en Corée était un voyage dans l’inconnu. Alors nous arrivons à Mokpo avec certainement plus de données dans nos serveurs qu’en 2010. Cela dit, pour l’épreuve inaugurale, nous avons dû composer avec une piste très sale et des conditions météo très pénibles pendant la course. Alors nous avons encore beaucoup à apprendre de ce circuit. L’évolution de la piste était très prononcée, alors nous devons vérifier si cela était le résultat de sa finition récente ou si cela dépend de l’environnement local.
La météo a joué un grand rôle sur la course l’an dernier. A quelles conditions pouvons-nous nous attendre cette année ?
Évidemment, le temps nous a proposé une belle série de challenges l’an dernier, mais les prévisions actuelles s’orientent vers des conditions agréables qui réjouiront tous ceux qui prennent part à l’événement.