Le Directeur technique adjoint de LRGP, Naoki Tokunaga, était invité aujourd’hui à la conférence de presse de la FIA au circuit de Suzuka. Ce qui lui a offert l’opportunité d’exposer ses objectifs pour le team Lotus Renault GP.
Naoki, considérez-vous cette course comme « à domicile » pour vous ?
Oui, bien sûr. Revenir à Suzuka est toujours un plaisir. Non seulement parce que le circuit propose des challenges, autant pour les pilotes que pour les ingénieurs, mais aussi parce qu’il se déroule dans mon pays. Le public aussi est fantastique. Il se montre toujours respectueux avec nous, toujours souriant et les gens savent profiter d’un week-end de course. Cette année, je suis arrivé avec une émotion supplémentaire suite à la tragédie. Alors je suis heureux que les fans et les équipes soient réunis à Suzuka pour ce grand événement sportif.
Quel a été votre cursus et comment êtes-vous arrivé en Formule 1 ?
J’ai fait mes études au Japon et depuis, j’ai toujours voulu travailler dans le sport automobile, en particulier en F1. Ma carrière a débuté chez un constructeur automobile au Japon. Mais je cherchais une opportunité en Angleterre et, par bonheur, en 2000 je crois, j’ai trouvé un emploi à Enstone, en tant qu’ingénieur en dynamique. C’est ainsi que ma carrière a commencé et j’apprécie cette vie. La situation semble un peu difficile en Angleterre, mais néanmoins, ce n’est pas du tout un pays désagréable et je m’y sens heureux.
Êtes-vous content de revenir sur ce circuit plutôt que dans les virages serrés de Singapour ?
Oui. Ce circuit est plutôt dur pour les pneus parce que l’énergie biproduit issue de leur force est élevée. En particulier sur le train avant. C’est un des circuits les plus hauts de tous les Grand Prix. Il faut y ajouter le revêtement de la piste abrasif. Tout cela conjugué peut conduire à une forte dégradation des pneus. Aussi, je pense qu’il est important de bien définir l’équilibre de la voiture pour éviter le sous-virage dans les courbes rapides. Aujourd’hui, nous nous sommes concentrés pour définir un bon équilibre et nous avons travaillé sur la garde au sol et la fermeté des ressorts afin de rendre la voiture plus facile à piloter. En séance 1, l’équilibre était un peu léger sur l’arrière et nous manquions de motricité. Le point positif était que l’avant de la voiture était ferme en milieu de virage. Nous avons donc essayé de conserver cela tout en travaillant sur partie arrière pour l’améliorer. Nous avons également testé une nouvelle cartographie de différentiel pour aider la motricité et les pilotes s’en sont montrés satisfaits. Dans l’ensemble, ce furent de bonnes séances.
Source : FIA, traduction : LRGP