Le futur de Marcus Ericsson, en dépit de ses soutiens financiers, est encore loin d’être assuré chez Sauber. La 9e place conquise par le Suédois à Hockenheim, tombe donc particulièrement à pic. L’ancien pilote Caterham estime que cette performance lui servira d’argument pour négocier sa prolongation.
« Je visais les points… je savais que je pouvais le faire avant la course » se réjouit Marcus Ericsson, qui partait pourtant de la 13e place à Hockenheim.
« Je démarrais en tendres. J’avais un plan très clair : faire un premier relais très long, très proche de ce que j’ai réussi à faire au Red Bull Ring, pour être un peu décalé par rapport à tout le monde. Et ensuite je prévoyais d’attaquer sur la fin en pneus frais. »
« C’est exactement ce que j’avais fait au Red Bull Ring et je sens que c’était l’une de mes plus grandes forces [Marcus Ericsson avait fini au Red Bull Ring 10e]. Je peux être en effet bon sur la gestion des pneus, je peux les garder en vie pendant assez longtemps. C’est exactement ce qui est arrivé. Les gens commençaient à souffrir avec les pneus, à rentrer aux stands, après 25 ou 30 tours. Du coup, j’avais piste libre et je pouvais vraiment signer de bons temps pour faire la différence. »
« Ensuite vous avez cet avantage jusqu’à la fin de la course. La pluie est arrivée, ce qui a un peu bouleversé la situation mais même sans la pluie, nous aurions pu livrer une deuxième moitié de course solide je pense. Et même nous battre pour les points. C’est notre force. Maintenant je sais que je dois travailler sur mes faiblesses, c’est-à-dire les qualifications, c’est là qu’il nous faut trouver plus de performance. »
Le 9-2 infligé par Charles Leclerc à Marcus Ericsson cette saison le samedi, conduit bien sûr Sauber à s’interroger sur le niveau du Suédois. Pendant que son coéquipier est annoncé chez Ferrari, Marcus Ericsson admet devoir lutter pour conserver simplement son baquet…
« C’est important de montrer ce que vous pouvez faire chaque fois que vous le pouvez sur la piste. En particulier en ce moment, quand vous pilotez pour votre futur. Il y a déjà eu beaucoup de négociations au sujet de la saison prochaine et je dois prouver que je devrais être en F1 l’an prochain. Des courses comme celle d’Hockenheim m’aident bien sûr. Samedi… ce n’était pas trop mauvais mais j’aurais pu mieux faire. Je dois continuer à livrer des courses solides, comme à Hockenheim. Parce qu’en course je me sens vraiment, vraiment solide et je peux être au niveau de n’importe qui. Mais je dois toujours trouver quelque chose en qualifications, c’est mon plus grand objectif pour le moment. »
« C’est à Fred [Vasseur] de prendre ces décisions. Mais ce n’est pas un secret : je veux rester ici. Je pense que l’équipe réalise quelque chose de formidable cette saison et cela fait maintenant plusieurs années que je suis embarqué dans cette aventure. L’équipe a fait un travail formidable, mais je sens que j’ai aussi joué un rôle dans cette transformation aussi, dans mon travail avec l’équipe. Donc ce serait sympathique de continuer ainsi et de voir ce que nous pourrions faire, parce que personne n’a autant progressé que nous dans le peloton cette saison. Et c’est très impressionnant. »