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La F1 d’hier, moins accessible que la F1 d’aujourd’hui ?

Une F1 plus physique ?

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Allan McNish, ancien pilote Toyota et ancien vainqueur des 24 Heures du Mans, continue de suivre de près l’actualité et l’évolution de la F1 comme consultant. L’Ecossais a récemment comparé la difficulté d’accession à la F1 entre hier et aujourd’hui, où l’on voit de plus en plus de jeunes pilotes parvenir à la discipline reine.

« Eh bien, à l’époque, pour moi, il y avait quelques défis. Physiquement, c’était bien plus difficile, et ce ne l’était pas pour vos avant-bras, votre dos ou votre force physique, ça l’était pour votre cou, parce qu’alors, il n’y avait rien pour soutenir votre tête, pas de système Hans. Il n’y avait rien pour physiquement fixer votre tête, il fallait faire appel à vos muscles du cou. »

« Les deux circuits qui étaient toujours les plus durs étaient Sao Paulo, au début de la saison, et Suzuka, parce que c’était des circuits qui tournaient en sens inverse des aiguilles d’une montre [ndlr : seulement la moitié pour Suzuka]. Rappelez-vous de Senna, par exemple, qui souffrit au Brésil à la fin de la course parce que c’était physiquement très, très rude, simplement pour les muscles du cou. De nos jours, c’est significativement plus facile pour bien, bien des raisons. »

« Ensuite, les données en étaient à leurs balbutiements. Je faisais des tests avec McLaren, et ils étaient l’équipe championne du monde en ce temps, et même eux n’avaient qu’un nombre limité de données. Le reste incombait à l’expérience et aux ressentis du pilote, et ensuite, à ce que le pilote disait à l’ingénieur. L’ingénieur devait ensuite essayer de faire fonctionner le tout, et non pas regarder un ordinateur et dire ‘Je sais ce qu’il y a’. »

« Pour avoir un certain niveau d’expérience pour grimper dans un baquet, il fallait un temps de développement plus long que maintenant, parce que le pilote devait apprendre ce qu’il avait besoin de demander à la voiture, ce que la voiture faisait, et c’était un processus bien plus long. J’avais 19 ans quand j’ai pour la première fois conduit une F1, et vous pouviez être vidé quand vous en conduisiez une à 19 ans. »

« Les voitures étaient beaucoup plus rapides, et les forces G étaient très supérieures. Entre 2002 et 2007 (quand il y a eu beaucoup de tours les plus rapides de signés), ce n’était pas la vitesse de pointe qui avait augmenté, mais la vitesse en virage, et nous allions quasiment à fond tout le temps. Donc vous saviez ce que vous deviez faire. Vous deviez être mentalement et physiquement bien mieux préparés. »

« Ensuite, quand vous étiez à l’arrière de la grille, vous étiez environ à 10 secondes du rythme des meilleurs, alors que je dirais que la grille s’est bien plus resserrée à partir de 2000. Il n’y avait plus sur la grille des équipes pour faire de la figuration. Chacune était compétitive et était capable de grimper dans le top 10. Si vous regardez sur YouTube une vidéo de 1988, le 4e au GP de Belgique était à deux secondes du rythme. Le 4e ! Avec un tel écart ! »

« Donc maintenant, les petits détails font la différence, probablement aussi en raison de la quantité de données disponible. Je pense que 2017 sera un choc assez grand pour certains pilotes, parce qu’ils devront être physiquement et mentalement préparés, tout le temps, à chaque tour de chaque Grand Prix. Je ne dis pas qu’ils ne le sont pas aujourd’hui. Mais ils le seront à un niveau bien plus élevé. »

2017 s’annonce donc, selon McNish, comme un retour à la période 2002-2004 de la F1. Une période physique, rapide, véloce, mais aussi (en 2002 ou en 2004) largement dominée par une seule écurie.

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