Le Grand Prix de Bahreïn n’a probablement pas été la course la plus excitante du siècle, mais doit-on déjà céder à la panique et changer tout dans l’urgence ? Certains n’hésitent pas à crier au feu, comme si on n’avait jamais vu en F1 une course comme celle d’hier...
"Pourquoi continuent-ils à tout foutre en l’air ?", se demande Mark Webber dans la presse anglaise. L’Australien parle évidemment des nouvelles règles et notamment de celle qui interdit les ravitaillements en essence en course.
La presse anglaise n’est d’ailleurs pas tendre après avoir vu le Grand Prix de Bahreïn. "C’est un avertissement des dangers lorsqu’on bricole au lieu de réparer," peut-on lire dans le Daily Telegraph.
"La FIA et les équipes doivent examiner le problème de toute urgence et voir ce qui peut être modifié," affirme The Sun.
"Le sport est en danger et risque de passer à côté de sa plus grande richesse. Il y a quatre champions du monde sur la grille et ils sont tous au volant de voitures compétitives. La compétition devrait être étincelante au lieu d’être aussi fade," ajoute The Sun.
En Italie, la Gazzetta dello Sport se montre prudente et dit qu’il vaut mieux attendre quelques courses pour juger. Le journal L’Equipe en France dit la même chose, tout en avouant que la course de Bahreïn a été "d’un ennui mortel".
Quant au père d’Adrian Sutil, il fait de l’humour dans les colonnes du Bild : "La prochaine fois, je prendrai quelque chose à lire avec moi."
Chez Ferrari, Stefano Domenicali n’a pas la sévérité de certains et veut donner une chance aux nouvelles règles.
"Laissons faire le temps et voyons comment se dérouleront les prochaines courses. Il pourrait y avoir d’autres situations et je ne donnerais mon opinion qu’après quelques courses. Il nous faut attendre et voir d’autres scénarios avant de juger," affirme le directeur de la Scuderia.