Bernie Ecclestone avait opposé il y a quelques mois un non assez ferme quant au développement de la Formule 1 vers le digital : Internet, Youtube, les réseaux sociaux et diffusions en streaming.
Mais ce dossier va revenir encore plus chaud qu’avant lors de la prochaine réunion sur la popularité de la F1. Pour Toto Wolff, l’un des participants, la F1 ne peut plus ignorer son expansion officielle sur le web.
"Les audiences TV stagnent alors que le monde digital connait des croissances énormes," rappelle Wolff.
"Je peux comprendre qu’il ne faut pas déranger les principaux clients de la F1, les chaines de télévisions, et qu’on ne peut pas rêver à des audiences sur les médias sociaux énormes si on ne sait pas les monétiser. Mais il va falloir trouver une solution à cette équation car le marché sera complètement différent dans 10 ans. La F1 doit sauter dans ce train qui est déjà en marche."
Pour Monisha Kaltenborn, ces nouveaux médias sont essentiels mais l’important c’est de recréer de l’émotion pour le public. Et cela passe par une simplification.
"Nous nous sommes tant recroquevillés sur nous-mêmes que nous ne réussissons plus à créer l’émotion chez le fan. Et nous continuons d’aller dans cette direction trop stérile."
"Le fan perd son intérêt parce qu’on ne lui explique plus rien. Pourquoi untel abandonne parce qu’il a appuyé sur le mauvais bouton ou pourquoi un autre doit compenser avec une partie de son système hybride défaillant. Cela n’a plus rien d’excitant. Il faut simplifier les choses."
"Nous ne sommes pas connectés à nos fans. Cela doit se faire grâce à des règles plus simples," conclut la directrice de Sauber.