Le championnat de F1 se déplace-t-il vers l’Est, comme peut le laisser penser ce Grand Prix d’Inde et le précédent en Corée. Jean Todt, président de la FIA, en est convaincu et pour l’être il lui suffit de constater qu’il y a de plus en plus de manches en dehors du vieux continent.
"La F1 se déplace doucement vers les pays en développement et vers l’Asie du Sud-est. L’Inde est un pays émergent très puissant et j’admire leurs efforts pour construire ces infrastructures et la capacité de résistance démontrée par ce peuple," déclare Jean Todt.
Cette extension du championnat vers l’Orient ne se fait pas forcément au détriment de l’Europe, mais plutôt grâce à une multiplication des Grands Prix. Cette année, s’il n’y avait pas eu l’annulation du Grand Prix de Bahreïn, le calendrier aurait proposé vingt rendez-vous aux équipes. Pourrait-il y en avoir plus à l’avenir ?
"Tout d’abord, ce sont les détenteurs des droits commerciaux qui proposent le calendrier à la FIA, c’est-à-dire Bernie Ecclestone. Etant donné que c’est un Championnat du monde, les équipes doivent s’attendre à voyager aux quatre coins du monde, mais je crois que 20 courses par saison c’est suffisant. Nous ne devrions pas aller au-delà," affirme le président français de la FIA.
La F1 est-elle sur le déclin en Europe comme pourrait nous le laisser penser l’absence d’un Grand Prix de France dans le calendrier ? "Je ne dirais pas que c’est un déclin, mais c’est vrai que le monde change. Il y a un transfert d’idées et de ressources d’une partie du monde à une autre. Le championnat de F1 se déplace de ses bases traditionnelles vers les nations émergentes," ajoute Todt.