La ville de São Paulo n’est pas la plus sûre du monde, c’est une évidence, et le petit monde de la F1 en a fait la cruelle expérience le week-end passé. Mais l’organisation d’une course de F1 est une chose et assurer la sécurité dans une ville de plus de 10 millions d’habitants en est une autre.
"Pour être correct avec les organisateurs, je ne pense pas que nous devions les considérer comme responsables de ce qui se passe hors de l’enceinte du circuit. Il y a des limites à ce que les organisateurs peuvent faire," déclare Martin Whitmarsh, patron de l’équipe McLaren. "C’est un phénomène dont nous avions déjà parlé ces dernières années, mais il est clair que cela a dégénéré. Je me suis laissé dire qu’il y avait eu cinq incidents différents cette année et lorsqu’on voit apparaître des mitraillettes, cela devient encore plus inquiétant."
"Toutefois, le Brésil va accueillir la Coupe du Monde de football et les Jeux olympiques et ce pays va donc probablement se concentrer sur l’insécurité. Je suis persuadé qu’ils vont le faire," ajoute-t-il.
Stefano Domenicali, directeur de la Scuderia Ferrari, ne veut accabler personne. "Je ne veux pas dire que le Brésil est dangereux. Nous savons que n’importe où dans le monde, des choses fâcheuses peuvent se produire. Il faut que nous remerciions les organisateurs de cette course, car ils ont fait le maximum de ce qui était en leur pouvoir et c’est le point positif que je veux retenir."