Les arrêts au stand sont de plus en plus rapides et on atteint parfois les limites de ce qui est possible, c’est la raison pour laquelle certaines voitures repartent parfois sur trois roues, ce qui pose de gros problèmes de sécurité dans la voie des stands et ailleurs sur le circuit.
Etant donné la situation, certains se disent qu’il faudrait immobiliser les monoplaces de F1 durant un temps minimum, pour que les mécaniciens aient le temps de fixer les roues correctement. A la FIA, on n’apprécie pas trop cette idée…
“Nous en avons discuté, mais c’est quelque chose qui ne devrait pas arriver, certainement pas,” commente Charlie Whiting, le délégué à la sécurité de la F1. “Je crois que ce n’est pas une bonne idée et je pense que cela ne réglerait rien. L’accident avec la roue de Webber au Nurburgring a évidemment provoqué de nombreuses discussions, mais je crois que tout est dû à la recherche de la vitesse. Je suis toutefois persuadé que si nous imposions un temps minimum, cela ne changerait pas grand-chose. Les équipes continueront à changer les roues aussi rapidement et puis les mécaniciens resteront là à attendre (sic !).”
Quelle est donc la solution idéale à ce problème de sécurité ? “Je crois que nous devons nous attaquer à la source de ce problème et comprendre la raison pour laquelle cette roue n’a pas été fixée correctement. C’est ce que nous devons faire. Nous devons aussi comprendre pourquoi la voiture a été relâchée dans ces conditions. C’est là-dessus que nous travaillons depuis que cet incident s’est produit et nous avons introduit un double dispositif de fixation des écrous de roue,” explique Whiting.
Comment fonctionne ce système ? “Nous avons demandé à positionner un bouton sur le pistolet du mécanicien et il devra le mettre dans une certaine position pour dire à son équipe qu’il a terminé son travail alors qu’avant il devait juste lever son pouce. Lorsque tous les mécaniciens auront appuyé sur leur bouton, deux lumières vertes s’allumeront à l’arrière de la voiture et le mécanicien qui se trouve là pourra remettre la voiture sur ses roues. Nous avons aussi introduit une deuxième sécurité en ce sens que rien ne pourra se produire tant qu’un mécanicien aura encore son doigt sur son bouton,” ajoute Charlie Whiting.