L’an dernier, au mois de mai, la Grèce avait annoncé qu’elle tenait à organiser un jour un Grand Prix de Formule 1, malgré la crise économique qui touche très gravement le pays.
Un an plus tard, rien n’a changé ou presque : le projet de circuit à Patras, ville située à 200 kilomètres à l’ouest d’Athènes, a été abandonné au profit d’un autre site beaucoup plus touristique, le port du Pirée à Drapetsona, près d’Athènes.
"La Grèce soutient le projet privé de Dielpis Formula1," annonce le Ministre des Sports, Costas Tzavaras, qui ne dit pas quelles subventions pourrait bien verser l’état dans ce contexte très difficile.
"Drapetsona est une ancienne zone industrielle du Pirée et cela accroitrait le tourisme, la création d’emplois et le renforcement de notre pays sur la scène internationale. Nous devons soutenir tous les projets qui mettent en valeur la Grèce. Un circuit à Drapetsona serait très important pour le développement du Pirée," ajoute Costas Tzavaras.
Selon le Grec, Bernie Ecclestone soutiendrait le projet de ce Grand Prix urbain dont le tracé provisoire d’un peu plus de 5 kilomètres serait un mix de Monaco et de Valence.
Pour mener à bien le projet, les Grecs vont faire appel aux Turcs qui ont créé le circuit d’Istanbul. Le maire de Drapetsona, Lukas Canis, est en constant dialogue avec eux pour finaliser le projet, la fédération automobile turque étant intéressée par la construction du circuit, ce qui permettrait de lever quelques financements à l’étranger.
Les voix s’élèvent déjà contre ce projet coûteux. "Le maire n’a même pas payé ses employés le mois dernier alors financer un projet de Formule 1, ce n’est pas nécessaire et c’est même complètement fou," peut-on lire sur quelques blogs traitent de l’actualité locale.