Haas n’avait jamais connu de meilleur Grand Prix : en Autriche, les monoplaces américaines ont engrangé 22 points grâce à Romain Grosjean et Kevin Magnussen, et ont fait un bond au classement des constructeurs pour revenir au 5e rang.
A Silverstone, Haas pourrait s’attendre à une excellente moisson de points aussi : les virages rapides du Red Bull Ring rappellent ceux du circuit anglais.
« Notre voiture semble être à son meilleur niveau dans les virages à haute vitesse » confirme Günther Steiner. « Et Silverstone répond à ces caractéristiques. Donc bien sûr, nous espérons obtenir un bon résultat ici. »
« Tout le monde avait réalisé le potentiel de la voiture, mais nous ne l’avions pas concrétisé au niveau des points. Nous avions récolté de bons points, mais pas assez. Cette fois, au Red Bull Ring, nous en avons marqué. Nous avons eu de la chance cette fois, avec deux ou trois abandons devant nous, donc nous avons pu finir 4e et 5e. »
« Finalement, notre voiture a montré qu’elle était la meilleure des autres, elle a dominé ses concurrentes. Tout le monde ralentissait un peu à la fin en raison de l’usure des pneus, tout le monde craignait avoir un problème avec eux. Mais pas nous. »
« Ce fut un bon week-end, pas juste une bonne course ou une course chanceuse. Nous avons tout bien exécuté et la chance a été avec nous avec ces trois abandons. Autrement, nous aurions été 7e et 8e. »
La VF-18, dans son ADN, n’aime pas les circuits où les virages se prennent à allure réduite (Monaco mais aussi Montréal). Qu’est-ce qui explique cette identité contrariée ?
« C’est juste les caractéristiques aérodynamiques de la voiture qui l’expliquent » détaille Günther Steiner. « Certaines voitures aiment des circuits lents, d’autres les circuits rapides, et la nôtre semble aimer les virages rapides beaucoup plus que les virages lents. »
Le facteur chance jouera également son rôle à Silverstone, probablement aussi concernant la météo, toujours imprévisible…
« C’est difficile de se préparer. On peut seulement analyser les données pneumatiques et étudier comment ils fonctionnent avec des températures différentes. Le mieux que nous pouvons faire, c’est d’y garder un œil et de voir ce que la météo nous réserve. »
Haas disputera enfin une autre de ses courses à domicile, puisque la base de Banbury n’est qu’à 30 minutes de Silverstone. Logistiquement, cette proximité est ô combien bienvenue, conclut Günther Steiner, surtout dans une période compliquée du point de vue calendaire…
« La plupart des gars sont basés près du circuit. Donc c’est vraiment sympathique pour eux puisqu’ils peuvent retourner dormir dans leur propre lit. Néanmoins, ils doivent se lever tôt pour aller à Silverstone et ils repartent tard du circuit. C’est assez bon que Silverstone soit la dernière de cette série de 3 GP d’affilée. Au moins, pour nos gars, c’est proche de chez eux… »