Les propos de François Fillon vendredi soir concernant le financement du Grand Prix de France ont été vécu comme une attaque directe contre Magny-Cours, selon les élus de la Nièvre et de la région Bourgogne.
"Le GP de France ne coûtera rien à l’État. Symboliquement, il ne serait pas acceptable de subventionner un Grand Prix de F1, comme c’était le cas dans le passé sur le circuit de Magny-Cours," avait déclaré François Fillon.
Stupéfaction pour Patrice Joly, président du conseil général de la Nièvre, François Patriat, président de la Région Bourgogne, ainsi que le maire de Nevers, Florent Sainte-Fare Garnot qui dénoncent.
"Le Premier ministre s’évertue à mettre en œuvre une solution fondée sur des considérations partisanes et personnelles. Le circuit de Magny-Cours maintient sa volonté de recevoir le GP de France," déclarent-ils dans un communiqué commun.
"Il n’y a jamais eu d’engagement financier de l’État dans le GP de France à Magny-Cours," ajoute Patrice Joly. "La seule participation se limitait en fait à une subvention de 300.000 € du ministère des Sports. C’est assez surréaliste comme argumentation."
Une visite de François Hollande, candidat à l’élection présidentielle et opposant principal à la réélection de Nicolas Sarkozy, est prévue dans la Nièvre au milieu de ce mois.