Les acteurs de la Formule 1 attendent patiemment le Grand Prix de Chine mais une voiture en particulier suscitent les commentaires depuis la dernière course en Malaisie, la Sauber C31. La monoplace suisse sera sous surveillance en Chine.
"Une seule équipe a réussi à signer de bons temps avec tous les pneus et dans toutes les conditions, et c’est Sauber," confirme Martin Whitmarsh, le patron de McLaren, qui pensait repartir de la Malaisie avec la confirmation que la MP4-27 est la F1 la plus rapide.
"Sauber a réussi d’une certaine façon à gérer ses pneus pour qu’ils fonctionnent à la perfection et c’est la clé du succès pour le moment en Formule 1. La fenêtre de performance de ces pneus Pirelli est si étroite que c’est très facile de la manquer," salue de son côté Christian Horner.
Chez Ferrari, Alonso fait le même constat. "Sans aucun doute, ils étaient plus rapides que nous à Sepang."
Sauber pense qu’elle aurait pu marquer les esprits dès la Malaisie. "En fait nos voitures ont été très endommagées au départ à Melbourne. A l’avant pour Perez, à l’arrière pour Kobayashi. Sinon cela aurait été une autre course pour nous, avec le potentiel de gros points à la clé," révèle Matt Morris, le designer en chef. Cela n’a pas empêché les deux C31 de finir dans le top 8 en Australie...
"C’est vraiment la course en Malaisie qui a clairement démontré la rapidité de notre voiture. Après deux circuits aussi différents, nous avons maintenant l’assurance que la C31 est un succès," ajoute Peter Sauber.
Pourquoi la C31, qui va inspirer les évolutions de Ferrari selon Autosprint (lire notre article ici), est-elle si rapide ? Morris tente un début d’explication. "Avec le bannissement des diffuseurs soufflés, nous avons eu moins à abandonner que nos rivaux puisque nous avions stoppé le développement de ce côté. Il y a aussi l’utilisation habile du nez cassé (avec une entrée d’air comme Red Bull). Ce n’est pas une solution miracle mais cela fait gagner un peu de temps au tour."
Finalement la dernière déclaration de Peter Sauber résume bien l’état de grâce actuel des Suisses : "Quand j’ai vu que Red Bull avait choisi de prendre une route similaire à la nôtre pour les échappements, j’ai alors été certain que nous avions vu juste."