Replaçons les choses dans leur contexte : nous sommes à Barcelone l’an dernier, lors de l’ultime week-end des World Series by Renault. En FR3.5, Jules Bianchi est en tête du championnat. Mais en course 1, un podium de Frijns contre une septième place du Français permet au Néerlandais de le passer. Qu’importe, il reste une course et l’écart entre eux n’est que de 4 points, tout est encore possible. Course 2, Bianchi passe Frijns. Sous la pression des concurrents derrière, Frijns tente une action pour repasser le Français mais il le touche et l’envoie dans les graviers. Bianchi abandonne, Frijns est sacré champion. Ainsi, quand on demande à Jules Bianchi quelle est la dernière fois où il s’est vraiment mis en colère, il n’hésite pas : "Pendant la dernière course des Worlds Series by Renault à Barcelone".
Mais dans cette interview pour le site officiel de la Formule 1, il confie qu’il a un très bon souvenir d’une autre lutte, en GP2 cette fois, et son meilleur souvenir de dépassement est : "Ma bataille avec Christian Vietoris en GP2 à Silverstone en 2011".
Gérant de la piste de karting de Brignoles, dans le Var, son père voit un jour Michael Schumacher débarquer sur son circuit. Ni une ni deux, il file chercher son fiston, Jules, à l’école pour que celui-ci ait la chance de sa vie : piloter avec un champion du monde. C’est pour ça qu’aujourd’hui encore, le pilote préféré de Bianchi reste "Michael Schumacher. J’ai couru contre lui en kart quand j’avais 12 ans."
Pour tous les pilotes en herbe, Jules Bianchi fournit également ce qu’il considère comme étant la meilleure excuse à donner à son chef en cas d’accident : "J’ai essayé de freiné tard, bon c’était un peu trop tard..."
Enfin, pèle-mêle, on apprend qu’on ne le verra jamais porter de jupe (on s’en serait douté), que sa possession la plus chère est son téléphone (probablement dans tous les sens du terme) et que la dernière fois qu’il a perdu quelque chose, c’était assez important puisqu’il s’agissait de son pass à Montréal.