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La gestion du moteur, une force méconnue de Hamilton

Cowell en dit plus

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Andy Cowell occupe le poste de directeur du département High Performance Powertrains chez Mercedes. Autrement dit, en tant que chef du département moteur, c’est lui qui a chapeauté le développement du V6 Mercedes, qui fait le bonheur de l’écurie allemande et de ses équipes clientes depuis 2014.

Cependant pour l’ingénieur de Mercedes, un moteur puissant ne fait pas tout. Il faut encore trouver le pilote capable d’exploiter cette puissance. Or Lewis Hamilton, selon Andy Cowell, réussit parfaitement à tirer profit de ce V6 Mercedes ; c’est là une de ses forces, souvent méconnue…

« C’est un talent que certains pilotes ont, et d’autres non. Certaines personnes, quand ils conduisent une voiture de course ou de série, comprennent la mécanique de la voiture, et veulent progresser grâce à cette connaissance, puisqu’ils savent les points faibles de la voiture ; et d’autres n’arrivent pas à avoir un tel ressenti. »

« Lewis a toujours montré de la curiosité pour tout ce qui concerne le moteur et maintenant l’unité de puissance – à propos des composants du moteur, de ses points faibles… Et il demandait donc ce qu’il pouvait faire pour aider. Donc il veut apprendre de ces questions, et nous aider, ce qui est très utile pour les ingénieurs. »

« Le règlement de l’an dernier autorisait 4 unités de puissance pour 20 courses, donc il faut faire cinq courses par unité de puissance. C’est un calcul facile à faire, et si vous voulez une marge de sécurité, en interne, vous vous fixez un objectif plus difficile à atteindre, pour obtenir une marge de sécurité suffisante, et vous essayez de dessiner tout le moteur avec cet objectif en vue. »

« Rien ne se déroule jamais parfaitement, il y a toujours quelque chose qui ne va pas. Nous essayons ainsi de progresser dans le réglage des modes de performance moteur (le mode qualifications et le mode course) pour combler les failles du moteur. »

« Donc avoir quelqu’un comme Lewis qui est curieux, intéressé, et se rappelle de pas mal de choses, est très utile, parce qu’il sait que c’est un temps au tour qu’il essaie d’aller chercher. S’il comprend l’unité de puissance, il comprend les pneus, les températures de frein, il comprend la gestion de l’énergie électrique, et alors il peut simplement s’adapter à ses connaissances, et signer un temps qui tire profit de ces informations. »

Pour Andy Cowell, le point de vue de Lewis Hamilton, qui est un point de vue global sur la voiture, est un avantage précieux – les ingénieurs manquent parfois d’une telle vue d’ensemble sur la monoplace.

« Nous sommes assis, nous avons moins d’informations, parce qu’il y a un ingénieur qui s’occupe des pneus, et un autre qui s’occupe des freins, un autre qui s’occupe du V6 et ils sont isolés. Nous n’avons pas le ressenti sur la performance générale de la voiture. Lewis l’a. En séance de qualifications, vous allez à fond, c’est facile. En course, comment le pilote peut-il s’assurer qu’il soit vraiment nécessaire d’aller à fond ? Si ça ne vaut pas le coup, à quel point peut-il rouler à l’économie – ce qui sera utile pour les courses suivantes ? Seul Lewis peut le savoir, sur le moment. Nous, nous le découvrons après avoir analysé un week-end et nous affinons encore et encore les choses. »

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