Les tensions se font de plus en plus intenses au sein de l’équipe Mercedes, et les incidents de ce week-end à Monaco n’ont rien arrangé. L’erreur de Nico Rosberg en qualifications a fait couler beaucoup d’encre et ce n’est pas ses excuses qui calmeront Lewis Hamilton.
L’Anglais a terminé deuxième derrière son équipier en course et a affiché une frustration très nette après la course concernant la stratégie adoptée par son équipe. Le fait de ne pas avoir été appelé après l’accident d’Adrian Sutil lui reste particulièrement en travers de la gorge. Sa confiance quant aux relations avec Rosberg semble totalement nulle et il n’est pas convaincu de pouvoir régler les problèmes en interne : "Je n’ai pas de réponse pour vous" a-t-il avancé.
L’Allemand se montre plus conciliateur : "Nous avons discuté, nous nous connaissons depuis si longtemps, nous nous asseyons et discutons des problèmes et nous avançons, c’est ce que nous ferons".
Concernant la guerre des mots dans laquelle il aurait essayé d’emmener Hamilton et dans laquelle ce dernier aurait refusé de s’embarquer, Rosberg ne veut pour l’instant pas répondre.
"Je n’ai rien entendu dire Lewis et je ne vais pas faire de commentaires, c’est trop facile d’inventer pour vous" répond nerveusement le nouveau leader du championnat. "Même si quelque chose a été écrit, entre ce que Lewis a dit et ce qui a été écrit... Je sais que Lewis ne dirait pas quelque chose comme ça, peut-être à moi directement mais pas dans la presse".
Hamilton reconnaît quant à lui qu’un changement de stratégie au moment de l’apparition de la voiture de sécurité était, aujourd’hui, le seul moyen de battre Rosberg.
"Ce n’est pas pertinent maintenant, mais nous avons pris le même départ, et il n’y a que deux possibilités dans la course ici, et l’autre se situe lors des arrêts aux stands" explique Hamilton. "La voiture de sécurité est sortie au moment parfait pour lui et je n’ai pas eu de chance. Je pense que nous avons une règle qui dit que celui qui est devant a la priorité aux stands, et je pense que c’est ça a été le cas".
Revanchard, Hamilton semble tenir rigueur de l’incident d’hier à son équipier. Alors qu’on lui posait une question sur leur amitié, pourtant de notoriété publique, et sur son avenir, le Britannique n’y est pas allé par quatre chemins : "Nous ne sommes pas amis, nous sommes collègues. Nous travaillerons ensemble pour amener le maximum de doublés à l’équipe".
Si tout le monde attendait la guerre à venir entre Hamilton et Rosberg, il semble que celle-ci ait ouvert un premier chapitre ce week-end. Les quelques réserves émises par les deux champions ne tromperont personne...