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La mort ? ‘Aucun pilote n’en parle’, assure Verstappen

Ne pas être trop inhibé derrière le volant

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Max Verstappen fit ses débuts en essais libres un sombre vendredi de 2014, au Japon, à Suzuka – deux jours avant l’accident de Jules Bianchi.

« Ce week-end fut doux et amer pour moi en même temps » se rappelle aujourd’hui Max Verstappen. « Je ne connaissais pas Jules. Il était déjà un pilote de F1, alors que je venais juste d’arriver. C’était une tragédie. On a su tout de suite que quelque chose n’allait pas ; son crâne n’avait presque pas bougé après un impact aussi terrible. C’est horrible. »

Jules Bianchi est le dernier pilote de F1 en date à être décédé des suites d’un accident en Grand Prix. Malgré les progrès sur le plan de la sécurité, malgré des crashs-tests de plus en plus exigeants, malgré l’introduction du halo, n’est-ce pas encore la mort qui continue de hanter l’esprit de tout pilote ? Pas celui de Max Verstappen, semble-t-il.

« Il y a toujours des risques. Personnellement, j’avais déjà vu quelqu’un mourir sur la piste par le passé. En 2009, lors d’une course de kart, j’ai vu quelqu’un en train d’être réanimé et je savais que ce n’était pas bon. Quelques heures plus tard, nous avons su. Ce n’est pas génial… mais il faut avancer. Vous ne pouvez pas être effrayé dans ce sport. Si c’est le cas, vous ne pouvez faire de votre mieux. Dans le milieu de la course, personne ne parle de la mort. »

Voici pourquoi, peut-être, Max Verstappen peut apparaître si détendu sur la piste comme en dehors des circuits, notamment avec son coéquipier Daniel Ricciardo, avec qui – une fois n’est pas coutume dans le milieu de la F1 – il s’entend très bien.

« C’est inhabituel de bien s’entendre avec un coéquipier. Normalement, vous faites votre propre boulot tout seul de votre côté, mais nous nous entendons vraiment bien. Je ne pense pas que nous verrons trop souvent ce type d’amitié en F1 dans le futur. Cela dit, nous ne nous voyons pas tellement en dehors du paddock, mais sur le circuit, nous sommes amis et nous nous respectons beaucoup. »

Un rare moment de tension entre les deux équipiers s’est produit au premier tour du Grand Prix de Hongrie l’an dernier. Max Verstappen avait accroché Daniel Ricciardo, causant l’abandon de l’Australien.

« J’ai compris pourquoi Daniel était si énervé après-coup » reconnaît le pilote Red Bull. « Nous en avons ri plus tard, mais dans la chaleur du moment, vous avez beaucoup d’émotions en vous. J’aurais agi de la même manière. Ne ressentir aucune émotion, ce ne serait pas un bon signe dans ces instants, en particulier si vous voulez être le meilleur et gagner. Nous ne sommes pas en F1 pour finir deuxième ! »

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