Il n’y avait pas plus cruel comme sort pour Pedro de la Rosa à l’arrivée du Grand Prix d’Europe. Il avait marqué son premier point de la saison, chez lui, en Espagne, avant de le perdre à la suite de la pénalité de cinq secondes dont il a écopé en compagnie de huit autres pilotes.
"C’est vraiment sorti de nulle part. Je n’ai pas vu le temps à respecter sur mon volant car j’étais dans le dernier secteur, dans les virages très rapides. On se suivait tous de près, car la course en était encore à ses débuts. Je parlais en plus avec mon stand à la radio à ce moment-là car j’ai été appelé pour changer mes pneus. Huit autres pilotes ont eu une expérience à peu près similaire...," explique Pedro, aujourd’hui remis de sa déception, même si dimanche soir il avouait que la pilule était bien difficile à avaler.
"Pour dire la vérité, je pense que si l’un d’entre nous avait levé le pied pour respecter le temps imposé, il y aurait eu un accident. J’ai été 2,8 secondes plus rapide que le temps imposé, j’accepte ma pénalité, mais cela n’a pas toujours été sanctionné par le passé. Et le fait que neuf pilotes aient fait la même erreur indique que des circonstances spéciales étaient présentes. D’ailleurs on a pris que cinq secondes de pénalité, d’habitude c’est plutôt vingt dans ce genre de cas...," déplore-t-il, soulignant le côté douteux de la situation et de la décision prise par la FIA.
Le point positif pour Pedro c’est que la C29 semble avoir retrouvé fiabilité et performance. "Nous étions plus forts à Valence que partout avant. Les changements apportés nous ont aidé dans les virages lents, en améliorant la stabilité du train arrière. Cela nous aide à mieux conserver les pneus. Ces nouveautés étaient un vrai pas dans la bonne direction. C’est très très important. Reste les qualifications, là nous avons encore beaucoup de travail à abattre."