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La pression est mise sur Viry du côté du V6 de Renault

La frustration de 2018, la bonne surprise de 2019 ?

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Renault F1 a deux chantiers à mener de front : mettre son usine anglaise d’Enstone au niveau de Maranello, Milton Keynes et Brackley en termes de châssis, pour contrer Ferrari, Red Bull et Mercedes.

Mais le plus gros progrès est attendu du côté de la France, à Viry-Châtillon : le V6 du Losange manque encore de 50 chevaux selon Cyril Abiteboul et Christian Horner, qui ont convergé (pour une fois) sur le même constat.

"Pour moi, les performances de notre moteur constituent une frustration. J’aurais aimé que, fin 2018, nous soyons beaucoup plus proches des meilleurs et on n’y est pas !" confirme Cyril Abiteboul à L’Automobile Magazine.

"Cet écart m’inquiète et ce n’est pas au niveau du châssis. De ce côté-là, l’évolution est ultra rapide et l’arrivée de Pete Machin comme patron de l’aérodynamique, ex-Red Bull, mi-2017, porte ses fruits. En revanche, nous traînons depuis trop longtemps un écart ‘moteur’ avec nos rivaux et il reste constant."

La pression est donc mise sur Viry Châtillon, l’antenne moteur de Renault F1 en France, dont le V6 est supervisé par Rémi Taffin.

"Nous avons réussi à élever notre niveau de performances sur la deuxième partie de la saison, mais, malheureusement, nous n’avons pas eu l’opportunité de concrétiser ces progrès à cause de problèmes de fiabilité, notamment de turbo, difficiles à comprendre, mais résolus," ajoute Taffin.

Et il révèle : "Nous avons considérablement progressé sur l’implantation du moteur dans la prochaine voiture."

Ce sera un élément de progrès mais selon Taffin, il reste d’être dilué par l’autre changement majeur de 2019 : l’aérodynamique.

"En 2019, la hiérarchie ne devrait pas changer entre les premiers de cette année, à savoir Mercedes et Ferrari. Maintenant, pour les 3e et 4e de 2018, Red Bull et
nous, c’est bien difficile à dire car il y a l’inconnue du moteur Honda. Et puis, on ne connaît pas l’impact des changements aérodynamiques, notamment au niveau des ailerons."

Renault vise les victoires à moyen terme et le titre à l’horizon 2021. Le moteur de 2021 est justement en pleine réflexion même si les règles ne sont toujours pas finalisées. L’objectif sera d’être prêt et ne plus être devancé par Mercedes ou Ferrari lorsqu’elles seront connues.

"Nous travaillons sur 2021 même si, pour l’instant, les modifications prévues ne sont que des hypothèses, à savoir le débit d’essence, le régime moteur et la baisse de puissance de la partie hybride. L’objectif est d’obtenir plus de bruit, plus de spectacle, mais rien n’est encore officialisé."

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