Si l’on étudie les chronos réalisés en qualifications samedi dernier à Bahreïn, Williams est la seule équipe du plateau à avoir… régressé. Ce pas en arrière (Lance Stroll a reculé de quatre dixièmes par rapport à 2017) place logiquement l’écurie anglaise au fin fond du peloton, derrière Sauber.
Le « leader » canadien de l’équipe, Lance Stroll, estime que cette désillusion constitue un « choc » pour son écurie.
« Il y beaucoup de choses dont il nous faut nous occuper, nous sommes loin de là où nous voulons être. A Bahreïn c’était choquant de voir à quel point nous avions reculé – j’étais quatre dixièmes plus lent que l’an dernier. »
« Nous perdons du temps en lignes droites, nous n’avons pas progressé. Nous avons un peu progressé dans les virages, mais pas autant qu’espéré. Mais ensuite à Melbourne nous avons progressé en termes de temps au tour, un petit peu, par rapport au temps de Felipe Massa en Q3. Ce sont des hauts et des bas, mais il est encore tôt dans la saison. Il reste encore 19 courses, et il y a bien plus de choses à comprendre et à regarder avant d’arriver à une conclusion. »
Avant ce Grand Prix de Shanghai, Lance Stroll se veut à la fois optimiste et réaliste quant aux chances de Williams.
« L’an dernier nous étions assez compétitifs ici. Nous étions tous les deux en Q3 donc j’aimerais penser que c’est un signe positif pour cette année. Mais dans le même temps, je ne suis pas stupide. Je sais que les autres ont grandement progressé en un an, pas seulement au niveau de la performance de la voiture, mais aussi du moteur. Dans tous les domaines, c’est une catégorie totalement différente, un niveau de compétition différent d’il y a douze mois. »
« Je sais cela, mais une fois encore, si nous pouvions de nouveau rentrer en Q3, ce serait formidable – et j’aimerais toujours penser que ce soit possible. Mais c’est un nouveau circuit, avec des conditions différentes… A Bahreïn tout était un petit peu différent, donc nous verrons. »
Malheureusement pour Williams, cette course chinoise arrive quelques jours seulement après la déconvenue de Bahreïn, ce qui veut dire qu’il y a très peu de temps pour implémenter des changements sur la FW41.
« Bien sûr la voiture n’est pas retournée en Europe, donc ce n’est pas un secret, nous sommes un peu contraints au niveau du temps pour faire de gros changements » reconnaît le pilote Williams.
« Néanmoins nous n’avons cessé d’analyser nos problèmes et de penser à quelques solutions. Nous avons une réunion consacrée à la performance aujourd’hui et nous verrons quel genre de changements nous allons faire : au niveau des réglages, des évolutions… Ce ne sera probablement rien de considérable, mais j’espère que nous pourrons débloquer un peu de notre potentiel. »