Ross Brawn en a connu, des succès, dans sa carrière. Des années Benetton aux années Ferrari, l’ingénieur britannique a récolté des titres mondiaux, notamment avec Michael Schumacher. Mais l’année qui l’a le plus marqué, son plus grand succès à ce jour selon lui, c’est 2009. Rapide retour en arrière : après avoir pris une année sabbatique fin 2006, Ross Brawn revient chez Honda pour la saison 2008. Mais celle-ci tourne au fiasco et avoir n’avoir récolté que 14 points avec Button et Barrichello, Honda se retire. Après des mois d’incertitude, Ross Brawn rachète finalement l’écurie. De manière incroyable vu le scénario, Brawn GP domine le début de championnat et Jenson Button devient champion du monde, tout comme Brawn GP. Ross Brawn se souvient de 2009 comme d’"une courte période, mais intense."
Le Britannique sait en effet que le succès ne vient pas toujours aussi vite. "Si on regarde chez Ferrari, ça a pris 3 ans avant d’être où on voulait être. Ca a pris trois ans de dur et difficile travail, donc c’était différent et quand on y est arrivé, on a réussi à faire durer cette période, c’était aussi spécial."
Ce qui rend 2009 aussi unique, c’est également l’union dans l’équipe, suite aux grandes difficultés traversées. "La saison 2009 fera toujours partie de moi, surtout avec les gens avec lesquels nous étions et la manière dont l’équipe s’est assemblée. L’expérience que nous avions en tant que groupe était spéciale."
Ross Brawn a encore des étoiles dans les yeux au moment de parler de cette saison si particulière et des succès de cette équipe bâtie sur les cendres de Honda. "C’était une période magique à cause du traumatisme de la fin 2008, et de la manière dont les personnes sont restées soudées. Quelques choses ont été une nouvelle expérience pour moi et assez traumatisantes pour toute l’équipe. En ressortir avec deux championnats du monde était incroyable et quelque chose que je n’oublierai jamais".
Brawn continue en expliquant que le sauvetage de l’équipe de Brackley était obligé selon lui. "On n’avait pas le choix. On ne voulait pas fermer l’usine. On avait ce qui nous semblait être une voiture excitante et beaucoup de personnes dévouées dans l’équipe."
"Quand on regarde les chiffres et l’accord qu’on a pu négocier avec Honda, c’était un peu comme un allongement de 18 mois de la fermeture. Il y avait assez de ressources pour une bonne année et la plupart d’une seconde année si on en avait besoin. On était dans une situation on on ne pouvait rien perdre. On a eu de la chance que les choses se passent ainsi", se souvient-il à propos de 2009.