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La situation de Honda n’était pas assez claire pour Sauber, selon Vasseur

Ce qui l’a poussé à annuler l’accord

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Frédéric Vasseur a repris le rôle de directeur d’équipe chez Sauber et, quelques jours après, l’accord avec Honda a été annulé au bout de trois mois d’une collaboration en pointillé. Un arrangement qui semblait trop fragile au Français pour le convaincre de le garder.

"Sauber et Honda avaient signé un accord de principe il y a quelques semaines mais les choses avancent vite et je pense que la situation n’était pas assez claire, notamment au sujet de la relation entre McLaren et Honda d’autant que de notre côté, le motoriste doit aussi nous trouver une boîte de vitesses" justifie Vasseur.

"Nous avions un accord avec McLaren et la situation était un peu plus complexe. De l’autre côté, la collaboration avec Ferrari est basée sur du long terme et nous avons eu l’occasion de discuter avec eux pour avoir un moteur nouvelle génération, ce qui me semble être un bon choix, et nous avons mutuellement annulé l’accord avec Honda" poursuit-il, confirmant au passage que Sauber récupérera une version 2018 du bloc propulseur italien.

Par contre Vasseur précise que cet accord avec Ferrari n’a aucun effet sur les pilotes... pour le moment.

"Nous voulions signer au plus vite un contrat, avant la pause, pour lancer le développement de la voiture 2018. Je n’ai donc pas voulu lier les pilotes au contrat avec Ferrari. Nous allons avoir l’été pour en discuter avec Ferrari."

On pourrait donc retrouver Charles Leclerc ou Antonio Giovinazzi au volant d’une Sauber en 2018, ce qui mettrait Pascal Wehrlein (soutenu par Mercedes) en délicatesse puisque Marcus Ericsson est directement lié via ses sponsors à Longbow Finance, le propriétaire de l’équipe.

Reste à améliorer la compétitivité de l’équipe. Vasseur a signé chez Sauber en pleine conscience de la situation actuelle de l’équipe, qui occupe les dernières places du classement depuis maintenant plusieurs saisons, la faute a des moyens limités.

"Il sera difficile de réussir quoi que ce soit à court terme, c’est un projet à long terme mais les bases sont présentes. Les infrastructures sont impressionnantes si on les compare aux autres équipes, nous sommes dans une bonne dynamique. La soufflerie est très bonne et l’équipe Sauber est un nom iconique de la F1, nous possédons un bel esprit d’équipe, similaire à celui que j’ai vu à Enstone l’an dernier. Tout le monde s’implique et maintenant que la structure financière est solide, nous pouvons espérer un meilleur futur".

Une structure qu’il dirige intégralement, comme il le confirme en évoquant son rôle : "Ma place est assez claire, je suis le président de l’entreprise et directeur d’équipe. Cela veut dire qu’au final, je suis responsable de tous les départements".

Vasseur a vu les premiers essais de Kubica de l’intérieur, puisqu’il était chez Renault lorsque le Polonais s’est intéressé à un retour en compétition, ce qui l’avait poussé à lui offrir une pige dans le prototype RS01 de Renault. Il se montre cependant impressionné par le chemin parcouru par l’ancien pilote BMW, qui va disputer une journée officielle d’essais la semaine prochaine en Hongrie.

"Il n’avait fait que des essais dans le simulateur à ce moment-là. J’avais essayé de l’aider pour plusieurs raisons et nous avions eu l’opportunité de lui faire disputer une course à Spa dans la RS01. Il a fait un très bon travail, mais ce n’est plus mon projet !" conclut Vasseur.

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