À Monaco, le pilote d’essais Renault F1 Nicholas Latifi a connu un week-end difficile en F2. L’explosion de sa batterie lui retirait toute chance de marquer des points en Principauté.
Ces péripéties n’ont néanmoins aucun impact dans la détermination du Canadien à obtenir une place en F1. Et après avoir goûté pour la première fois à la R.S.17 le 17 mai dernier à Barcelone, Nicholas Latifi en veut davantage… Ca ne sera malheureusement pas lors des essais libres 1 au Canada, Renault ne lui offrant pas ce privilège.
Être un pilote canadien, comment est-ce ?
Je ressens une immense fierté de représenter le Canada à l’international. Le sport automobile y est important, tout comme en Amérique du Nord. Nous avons l’IndyCar, mais la F1 possède un certain prestige à travers le monde. J’essaie d’y faire mon trou. Seuls quelques Canadiens sont présents en Europe. C’est génial de faire connaître le Canada et j’espère un jour arriver en F1.
Avez-vous déjà piloté sur le Circuit Gilles Villeneuve ?
Jamais en fait… Peut-être un jour lors d’une course de F1 ! Quiconque est déjà allé au Grand Prix du Canada sait à quel point c’est excitant. Il y a tant de spectateurs. L’atmosphère est tout simplement incroyable. Je crois que l’affluence l’an dernier était parmi les meilleures de la saison.
Quelles étaient vos sensations dans la R.S.17 ?
C’était un véritable honneur et un privilège de piloter la R.S.17 dans le cadre des essais Pirelli à Barcelone. C’était une occasion fantastique d’essayer une F1 moderne. Les appuis, les gommes plus larges… C’était une belle expérience. J’étais surpris tant il était assez facile d’être dans le rythme. Mon approche était la même que pour n’importe quelle autre voiture. J’étais un peu dans l’inconnu avant de m’installer au volant, mais il m’a fallu deux tours seulement pour être à l’aise. Sous le casque, j’avais un grand sourire dans la voie des stands. C’était très impressionnant. L’adhérence était telle que j’ai vite pu attaquer. C’était bon signe. J’ai été actif toute la journée. Je devais être rapidement dans le bain afin d’acquérir de bonnes données pour les pneus. Je crois que j’ai accumulé 141 tours. Je ne savais pas trop à quoi m’attendre physiquement. Les g sont importants avec ces nouvelles monoplaces. J’étais ravi de pouvoir autant rouler... Et je l’avoue, mon cou était endolori le lendemain !
À quand remontent vos rêves de F1 ?
J’ai commencé assez tardivement le sport automobile puisque j’ai débuté le karting à treize ans. J’étais allé au Grand Prix du Canada plus jeune, vers huit ou neuf ans. Je n’étais pas un immense fan et je n’idolâtrais aucun pilote, mais dès que j’y ai mis un pied, j’ai trouvé des modèles. Ce qu’a réalisé Michael Schumacher était incroyable. Lewis Hamilton et Fernando Alonso ont également des caractéristiques bonnes à reproduire.
Quelle est votre analyse de Monaco ?
C’était un meeting frustrant dans l’ensemble. J’étais neuvième sur la grille, mais nous aurions pu faire mieux. Je pensais que mes tours étaient décents et j’étais surpris de constater qu’ils n’étaient pas aussi rapides que je l’imaginais. En course longue, la batterie a explosé pour mettre fin à mes chances. Je crois que cela aurait pu être un week-end solide avec de gros points, mais il devait en être autrement !