Après les explosions en essais puis en course des pneus de Nico Rosberg et Sebastian Vettel, les réactions varient dans le paddock. Le camp Mercedes a en effet tendance à se ranger derrière le manufacturier Pirelli, alors que chez Ferrari, Vettel voit rouge.
« Il faut le dire, la qualité des pneus est épouvantable, s’emporte l’Allemand, et ça fait des années que nous sommes confrontés à ce problème. Je ne sais absolument pas ce que nous attendons. Pirelli avait prédit que les pneus dureraient 40 tours et nous en avons bouclé moins de 30. Ce genre de choses ne doit pas se produire. »
Pirelli en a profité de son côté pour rappeler qu’une proposition de règle avait été rejetée en 2013 (voir information précédente). Ladite règle, si elle avait été adoptée, aurait limité le nombre de tours en pneus médium à 22 tours maximum.
Chez Mercedes, on vole au secours de Pirelli, avec Toto Wolff qui déclare que « c’est compréhensible que Ferrari ait tenté une stratégie et que Vettel soit aigri, mais la Scuderia a consciemment pris un risque. Nous avons pour notre part pris des mesures après l’explosion de vendredi et avons même envisagé un 3e arrêt aux stands. »
Niki Lauda emboîte le pas à son collègue : « Ferrari ne devrait pas se plaindre si une stratégie risquée ne fonctionne pas. Ce qu’a dit Vettel sur notre fournisseur de pneus n’est pas juste et je ne l’accepterais pas si ça venait de l’un de nos pilotes. »
Et les autres réactions sont partagées : si Christian Danner, ancien pilote devenu commentateur à la télévision allemande, estime que « Niki a entièrement raison, comme toujours dans les sports mécaniques, ça peut mal se passer quand vous taquinez les limites, » Alan Permane se fait la voix inquiète de Lotus en déclarant que « si Pirelli nous dit que le pneu peut durer 40 tours, il ne devrait pas se désintégrer au bout de 28. »