Niki Lauda insiste sur le fait que Nico Rosberg et Lewis Hamilton sont totalement libres de se battre lors de cette fin de saison, qui doit décider du titre mondial.
L’Autrichien, qui admet avoir eu du mal à contrôler les deux pilotes par le passé, reconnait que c’est plus facile dans cette situation.
"Je ne leur parle plus. Ils sont libres de courir. Ils peuvent faire ce qu’ils veulent. Laissons-les tranquilles et profitons du spectacle. Il va être intéressant."
"Même si tout le monde dit que Nico a une avance confortable, de la pluie est prévue pour la course et cela peut causer bien des problèmes. En Formule 1, on ne peut jamais être certain d’être titré qu’après avoir effectivement remporté le titre."
Toto Wolff tient le même discours.
"Nous sommes dans une situation confortable puisque nous avons déjà gagné le championnat des constructeurs et celui des pilotes ne nous échappera pas. Maintenant, dans cette position, je me dois, et toute l’équipe aussi, d’être le plus neutre possible et de ne pas donner l’impression que j’aime davantage un pilote que l’autre," explique-t-il au Figaro.
"Au Mexique, on a même fait en sorte que chacun des deux accorde le même temps à des moments marketing ou presse, pour qu’il n’y en ait pas un qui se plaigne d’avoir dû en faire davantage. Tout repose sur un équilibre le plus parfait possible afin qu’ils aient la même chance de performer."
L’Autrichien prédisait une bataille pour le titre jusqu’à la dernière course mais elle pourrait bien se terminer dimanche.
"Ma prédiction s’appuyait déjà sur ce constat simple : après l’abandon de Lewis en Malaisie, Nico savait qu’il pouvait finir deuxième de chaque grand prix – voire même une fois troisième – et remporter malgré tout le titre à la fin. Il était donc logique que Nico, même s’il cherche toujours à gagner, prenne un peu moins de risques et gère cette situation favorable alors que Lewis, lui, ne doit plus calculer."
"Après, j’avais aussi ce sentiment car nos deux pilotes sont très proches l’un de l’autre en termes de performance. Cela me semble donc être le scénario le plus probable que tout se joue lors de la dernière épreuve. Pour le bénéfice de la F1, Bernie Ecclestone en serait très content car l’audience monte."
Sa neutralité est-elle une réalité ? C’est pourtant difficile à imaginer...
"Pourtant c’est le cas. C’est comme si j’avais deux enfants que j’aime de la même manière. Après, il arrive des moments où l’un peut m’agacer plus que l’autre, ou alors que l’un soit mieux que l’autre. Mais c’est absolument normal. En fait, c’est plus difficile à gérer tant que tout n’est pas encore gagné car à ce moment-là, la pression est très importante. Il ne faut pas oublier que nous représentons une grande marque et que nous nous devons d’être compétitifs."