Le débat se poursuit concernant la fin du Grand Prix du Japon. Devait-il être arrêté avant les accidents d’Adrian Sutil et de Jules Bianchi ? Les pilotes avaient passé les 40 tours nécessaires à valider l’intégralité des points à marquer pour le championnat, ce qui correspond à 75% de la distance de la course.
Mais Helmut Marko a reconnu qu’aucun signe avant coureur de ces deux drames ne pouvaient être décelés.
"Il n’y avait aucune raison spécifique pour dire que le pilotage des F1 était devenu impossible au moment du crash. Sebastian est d’ailleurs rentré pour changer de pneus, quand l’accident de Sutil est survenu, et il ne voulait pas les pneus pluie mais les intermédiaires. Cela justifiait la poursuite de la course," explique le consultant au sport automobile de Red Bull.
"C’est tout simplement un enchainement de circonstances très, très malheureuses," ajoute-t-il.
La luminosité avait toutefois nettement baissé. Est-ce que cela a empêché les pilotes de voir les drapeaux et donc le danger au virage 7 ? Non selon Valtteri Bottas.
"Nous pouvions bien voir les drapeaux encore. Et puis il y a de toute façon les lumières au volant qui flashent."
Pour Mika Salo, commissaire FIA sur ce Grand Prix, rien ne justifiait en effet l’arrêt de la course, même si la pluie s’intensifiait.
"A ce moment, rien n’indiquait qu’il fallait penser à mettre un drapeau rouge. Certains pilotes sont rentrés pour mettre les pneus pluie, d’autres ont passé les intermédiaires et certains sont restés en piste avec leurs pneus intermédiaires usés."
Le Finlandais s’interroge toutefois sur Jules Bianchi. Il a vu les vidéos.
"J’ai tout vu. Aucune voiture ne devrait sortir de piste dans cette situation. Il allait bien trop vite mais je ne sais pas pourquoi encore."
"C’était la bonne décision de ne pas sortir la voiture de sécurité. Dans ce virage, il y avait un seul accident et le pilote n’avait pas besoin d’assistance. Pour nous c’était une situation standard."