Le Grand Prix d’Allemagne, après avoir pris une année sabbatique forcée, est bel et bien de retour ce dimanche, à Hockenheim plutôt qu’au Nurburgring.
Cependant, l’avenir de cette course historique est loin d’être assuré à court comme à moyen terme. La viabilité du Nurburgring est notamment remise en question dès 2017 – une alternance est prévue entre les deux tracés germaniques. Si l’édition de 2017 ne peut avoir lieu au Nurburgring, elle ne se tiendra pas à Hockenheim, comme l’a assuré le directeur du circuit, Georg Seiler.
Mais l’avenir de la course d’Hockenheim est lui-même remis en question pour l’après-2018. « Bien sûr, nous voulons rester en Formule 1, pour l’image du circuit. Mais ce doit être à un niveau soutenable économiquement », a reconnu Georg Seiler.
Le nouveau directeur du Nurburgring, Mirco Markfort, a lui aussi reconnu que le problème principal était un problème de fonds : « Nous adorerions accueillir le Grand Prix d’Allemagne, mais pour cela des conditions économiques viables doivent être au rendez-vous. Nous ne pouvons pas nous permettre d’accueillir la F1 à n’importe quel coût. »
Le futur de ces courses historiques est remis en question par la montée en puissance de pays émergents, comme l’Azerbaïdjan, qui n’hésitent pas à mettre le prix pour accueillir la discipline reine. « S’il y a 20 pays qui paient 50 millions d’euros pour accueillir une course, alors la saison se tiendrait probablement seulement dans ces pays », a déploré Georg Seiler. « Mais dans notre cas, nous n’avons pas de soutien étatique. Nous devons seulement nous appuyer sur les fans. »
Le Grand Prix d’Hockenheim n’a d’ailleurs compté que sur un soutien mitigé du public cette année. Seulement 52 000 billets – sur les 60 000 disponibles – ont trouvé preneur pour la course de dimanche.