Les patrons des équipes de Formule 1 ont exprimé des doutes quant à la viabilité du calendrier communiqué par la FIA pour la saison 2014, tant sur le plan financier que sur le plan logistique. Le record de 22 courses incluant notamment trois courses consécutives entre Monaco, le New Jersey et le Canada ainsi que des essais privés pendant la saison, semblent poser inévitablement quelques difficultés.
Massimo Rivola, directeur sportif de Ferrari, craint la longueur du championnat : « Pour être honnête j’espère encore un retour à 20 courses, conforme au règlement sportif. Nous verrons, pour le moment le calendrier est loin d’être le meilleur en termes de logistique. La première course en Australie, esseulée, n’est pas idéale, d’un point de vue logistique il aurait été préférable de faire un arrêt pour une autre manche lors du retour. Il y a de bonnes raisons commerciales derrière cela que je ne connais pas, mais nous verrons lorsque le calendrier sera fixé ».
Quant au directeur sportif de Mercedes, Ron Meadows, il s’inquiète de l’enchaînement de trois courses en trois semaines, dont deux seraient sur un continent différent de la troisième.
« Nous devons parler à la FOM, mais la FOM est un partenaire fantastique qui s’occupe de toute la logistique et fait un super travail. S’ils pensent que c’est faisable, c’est que c’est faisable, ils ne nous ont jamais fait de tort. L’aspect financier est mutuel, cela ouvre des portes supplémentaires. Nous dépenserons sûrement plus en logistique mais nous nous montrerons en Russie, nous retournerons en Autriche et nous irons au Mexique, et ça ouvre des portes pour les sponsors, pilotes et membres des équipes ».
Les autres équipes s’inquiètent toutefois du coût et des implications logistiques quant au retour des essais en cours de saisons. Pour le directeur sportif de Force India, Andy Stevenson, « la chose la plus difficile sera le retour des essais en cours de saison. Quatre séances dans l’année vont nous disperser et c’est quelque chose que nous ne voulons pas ».
Même son de cloche du côté de Caterham : « Ce sont les essais en cours de saison qui nous pousseront sûrement à la limite. Nous avons rencontré les autres équipes hier et discuté des endroits où nous devrons nous rendre, et nous avons tenté de les mettre dans le calendrier. Ca semblait une tâche monstrueuse ».
Dickie Stanford, team manager depuis longtemps de Williams regrette que l’aspect financier et commercial soit la priorité d’un Bernie Ecclestone qui ne consulte pas forcément les équipes au préalable : « Non il ne nous consulte pas, je ne sais pas s’il consulte les directeurs. Nous attendrons de voir le calendrier avant de savoir ce qu’il en est ».