Tôt ce matin, la FIA a confirmé que le Grand Prix de Bahreïn aurait bel et bien lieu la semaine prochaine. Pour les autorités régissant la Formule 1, il semble donc que tout soit sous contrôle dans ce petit royaume du Golfe en proie à des violences confessionnelles et à une répression non moins violente depuis plus d’un an...
Bernie Ecclestone est bien sûr ravi, les équipes aussi et malgré les manifestations anti-F1 qui ont commencé à éclore aujourd’hui à Manama (voir notre précédente info ici), les responsables du circuit se sont fendus d’un communiqué enthousiaste à l’idée d’accueillir la Formule 1 dans moins d’une semaine.
« Le circuit international de Bahreïn (BIC) se félicite de la déclaration que la FIA a publié en rapport au Grand Prix de Bahreïn de la semaine prochaine, avec les éclaircissements fournis par les détenteurs des droits commerciaux à la suite des spéculations médiatiques récentes », peut-on lire dans ce communiqué. « Le BIC a été clair tout au long de ces dernières semaines pour dire que la situation sécuritaire à Bahreïn est appropriée pour recevoir un événement sportif majeur. Cette évaluation a été établie par des chiffres éclairés provenant de l’intérieur et de l’extérieur du gouvernement bahreïni et de structures de la course automobile qui sont venues à Bahreïn faire leurs propres recherches ».
Et toujours selon le circuit, le Grand Prix se déroulera comme si de rien n’était à tous les niveaux. « La certitude de ces évaluations ont fait que le BIC a été en mesure de préparer comme d’habitude l’organisation du Grand Prix de F1 et nous sommes donc tout à fait convaincu que l’événement sera organisé avec toute l’efficacité qui a été notre marque de fabrique dans le passé. Nous nous réjouissons énormément à l’idée de recevoir un événement sportif passionnant et d’accueillir les équipes de F1, les dirigeants et les fans qui visiteront notre pays la semaine prochaine ».
Par ailleurs, Damon Hill a admirablement retourné sa veste en affirmant qu’il était maintenant à 100% derrière la décision de la FIA. Pour rappel, le champion du monde 1996 avait demandé dans le courant de la semaine une remise en cause de la tenue de l’événement en disant que la F1 ne pouvait pas « être indifférente » à ce qui se passe dans ce pays.
Mais ce vendredi, l’Anglais a déclaré : « Je suis maintenant à 100% derrière la décision de la FIA de maintenir la course à Bahreïn. Tous les arguments pour et contre ont été avancés. Les organisations de défense des droits de l’Homme ont été entendues et nul n’est tenu de se faire d’illusions sur la situation. La majorité des gens de Bahreïn est silencieuse et elle a le droit de vivre sa vie. Et nous avons aussi une responsabilité envers nos fans de la région. J’espère que la F1 peut être considérée comme un symbole de ce qui est possible de faire quand nous travaillons tous ensemble de façon pacifique ».